Bombardements intensifs, enlèvements, dégradation de toutes les administrations et à tous les niveaux, laisser-aller général dans tous les domaines, etc. L’on peut dire, sans exagérer, que les Libanais ont subi leur purgatoire sur terre et qu’ils méritent le paradis.
De tous ces malheurs passés, présents et à venir, il en est un qui est un mal « incurable » : c’est l’électricité le plus grand mal quotidien dont souffre le pays. Ces coupures qui, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, dérangent la vie de chaque citoyen et lui laissent peu d’espoir pour son avenir, dans ce pays qui a été pendant des dizaines d’années le pays-lumière du Moyen-Orient...
Chacun dans son domaine, que ce soit à la maison, à l’école, au bureau, à l’usine, subit implacablement ces coupures.
Des centaines de milliers de Libanais ont vu leur budget grevé sensiblement avec les pannes irrégulières et les tarifs prohibitifs que les propriétaires de générateurs appliquent à leur gré, sans aucun contrôle, ni municipal ni gouvernemental.
Pendant des années, nous nous sommes adaptés à des coupures de trois heures par jour, ce qui était le moindre mal. Mais depuis la venue du ministre-gendre, il y a quelques années, la distribution irrégulière dans les différentes régions est devenue notre enfer quotidien. On ne compte plus les appareils (machines à laver, réfrigérateurs, climatiseurs, etc.) en panne régulière, sans compter les arrêts d’ascenseur entre deux étages, les accidents dus aux courts-cicuits et les disjoncteurs qui sautent à longueur de journée. Pour notre moral et nos nerfs sensibles, ce régime n’est pas à recommander.
Comme tout ce qui se passe dans notre pays, on nous demande de patienter en attendant des jours meilleurs. Mais la patience a ses limites.