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Pénurie d'aliments dans les quartiers rebelles d'Alep (militant syrien)

Les quartiers rebelles d'Alep, soumis mardi à de nouveaux bombardements à l'artillerie et au mortier, connaissent une véritable pénurie de produits alimentaires avec des marchés souvent vides, a affirmé un militant dans la métropole du Nord.

"Le régime empêche les produits alimentaires de parvenir aux quartiers libérés (sous contrôle rebelle, ndlr). Les habitants sont obligés de passer les produits en contrebande, de quartier en quartier", affirme ce militant du quartier rebelle de Sakhour (est) qui se fait appeler Barra.

"Quand je vais acheter quelque chose, je dois aller dans plusieurs épiceries ou supermarchés avant de trouver ce que je veux: oeufs, yaourt, riz et même du lait pour les enfants. Ces produits sont quasi inexistants, les marchés sont presque vides", ajoute-t-il, joint par l'AFP via Skype.

"C'est difficile de trouver des bonbonnes de gaz aussi. C'est un vrai siège, une punition collective", assure le militant. "Si le régime pouvait nous priver d'air, il le ferait".

Selon lui, "les ordures sont partout et les habitants essaient de nettoyer autant qu'ils peuvent, mais les bombardements sont tellement intenses" qu'ils les empêchent de se sortir de chez eux.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), plusieurs quartiers dont Salaheddine, ont été bombardés mardi par les troupes régulières, "faisant des blessés et détruisant des maisons". Un jeune homme a été tué par un tireur embusqué dans le quartier de Soukkari (sud).

Un rebelle a été tué dans des combats à Salaheddine, dont l'armée et les rebelles revendiquent le contrôle. Selon l'OSDH, les deux parties sont présentes dans ce grand quartier et marquent des points selon les jours.

"Il n'y a pas de contrôle clair, ni pour les uns, ni pour les autres", affirme à l'AFP Rami Abdel Rahmane, président de l'OSDH.

Lundi, le général en charge des opérations de l'armée dans l'ouest d'Alep avait affirmé à l'AFP que les troupes reprendraient "d'ici 10 jours" la ville, théâtre depuis un mois et demi de combats. Un autre colonel a affirmé que Salaheddine était "totalement sous le contrôle de l'armée depuis le 9 août".

Combats et bombardements faisaient également rage ailleurs dans le pays, faisant au moins 31 morts -- 16 civils, huit soldats et sept rebelles-- selon un bilan provisoire de l'OSDH.

Dans la province d'Alep, deux fillettes ont été tuées dans des bombardements sur la localité de Deir Hafer.

A Damas, des combats ont éclaté dans la nuit à Yarmouk, le plus grand camp palestinien de Syrie situé dans le sud de Damas, entre des combattants palestiniens proches du régime et des rebelles. Des affrontements ont également secoué le quartier rebelle de Tadamoun, dans le sud de la capitale.

A Deir Ezzor (est), les insurgés ont pris le contrôle d'une branche de la sécurité militaire après de violents combats qui ont duré plusieurs heures jusqu'à l'aube.

Dans cette région frontalière de l'Irak, au moins huit soldat et quatre rebelles sont morts dans les affrontements.

A Deraa, berceau de la contestation dans le sud du pays, deux civils, dont un enfant, ont été tués par des obus qui se sont abattus sur plusieurs localités.

Les régions rebelles de Homs (centre) et d'Idleb (nord-ouest) étaient également bombardés, selon l'OSDH. Dans le vieux Homs, un rebelle de 15 ans a été tué dans les combats

A Hama (centre), 11 civils et un rebelle ont été tués dans l'assaut d'une localité par l'armée.

Lundi, au moins 153 personnes --81 civils (dont 19 enfants et 14 femmes), 42 soldats et 30 rebelles-- ont péri en Syrie, d'après l'ONG. Parmi les 30 rebelles tués, 23 l'ont été dans des combats acharnés à Lattaquié (nord-ouest).

Un attentat dans une banlieue pro-régime de Damas avait fait neuf morts, dont trois enfants et trois femmes, selon un dernier bilan de l'OSDH.
Les quartiers rebelles d'Alep, soumis mardi à de nouveaux bombardements à l'artillerie et au mortier, connaissent une véritable pénurie de produits alimentaires avec des marchés souvent vides, a affirmé un militant dans la métropole du Nord."Le régime empêche les produits alimentaires de parvenir aux quartiers libérés (sous contrôle rebelle, ndlr). Les habitants sont obligés de passer les produits en contrebande, de quartier en quartier", affirme ce militant du quartier rebelle de Sakhour (est) qui se fait appeler Barra."Quand je vais acheter quelque chose, je dois aller dans plusieurs épiceries ou supermarchés avant de trouver ce que je veux: oeufs, yaourt, riz et même du lait pour les enfants. Ces produits sont quasi inexistants, les marchés sont presque vides", ajoute-t-il, joint par l'AFP via Skype."C'est difficile...