Les attentes sont immenses autour de Zlatan Ibrahimovic ravi à l’AC Milan pour 47 millions d’euros, soit le nouveau record en la matière pour une recrue en L1. Philippe Huguen/AFP
« Ibra », la tête et les épaules
Le match référence à Lille dimanche soir (2-1) l’a bien montré : l’international suédois, qui a déjà inscrit les 4 buts du PSG, n’est pas seulement un finisseur, mais aussi un relayeur sur lequel toute l’équipe s’appuie et qu’elle cherche invariablement. Et quand il s’agit de conclure les mouvements, sa grande taille (1,95 m) lui permet de prendre le meilleur dans les airs, et sa masse physique (95 kg) de faire le ménage dans la surface, voire d’intimider ses adversaires directs qui marquent parfois un temps d’hésitation avant d’aller au contact. Pour ne pas l’épuiser dans une saison qui s’annonce longue avec le retour en Ligue des champions, Carlo Ancelotti, après avoir beaucoup tâtonné, a trouvé un système à deux attaquants à Lille avec un Jérémy Menez à l’aise dans ce rôle.
Thiago Motta, les poumons
L’international italien, qui revient bien en jambes après sa blessure à l’Euro 2012, monte en puissance au milieu de terrain. Moins doué techniquement que son jeune compatriote Marco Verratti, il est cependant un relais précieux et fait preuve d’une saine dose d’agressivité. Il devra, tout comme Verratti, se méfier de l’accumulation des cartons jaunes. Mais son expérience s’avérera précieuse dans les combats qui attendent le PSG en Ligue des champions. Son pendant, l’international français Blaise Matuidi, paraît encore un peu tendre à ses côtés.
Salvatore Sirigu, les mains
Le gardien, remplaçant en équipe d’Italie, ne devrait souffrir d’aucune concurrence, Nicolas Douchez semblant clairement un cran en dessous. L’ancien joueur de Palerme s’est montré décisif sur deux arrêts face à Lille dimanche. Il ne pouvait rien sur le but d’Aurélien Chedjou mais doit cependant montrer ses progrès dans les sorties aériennes, le maillon faible de l’équipe l’an passé. Il devra attendre que la défense se stabilise dans sa composition (arrivée prochaine de Thiago Silva dans l’axe, concurrence à venir à droite entre Christophe Jallet et Gregory Van der Wiel) pour trouver complètement ses marques.
Thiago Silva, le dos
Les attentes sont immenses autour de ce joueur ravi à l’AC Milan pour 47 millions d’euros, soit le nouveau record en la matière pour une recrue en L1. Présenté par le PSG comme « le meilleur défenseur central du monde », l’international brésilien n’a toujours pas joué, arrivé blessé après les JO de Londres et un amical en Suède avec la Seleçao cet été. Une fois installé dans l’axe, reste à savoir qui l’accompagnera : l’international français Sakho ou le Brésilien Alex ? Leonardo, le directeur sportif brésilien du PSG, s’est montré flatteur, dimanche soir après le match à Lille, envers Sakho, pur produit du club. Une indication ?
Lucas Moura, le cerveau
L’international brésilien Lucas Moura, 20 ans, débarquera au Paris SG à partir de janvier 2013, faisant pour l’heure les beaux jours de São Paulo. Son jeune âge devrait en faire un joueur d’avenir, mais son utilisation pourrait se conjuguer au présent comme Verratti (19 ans) qui gagne en temps de jeu plus vite que prévu en ce moment. Où jouerait-il ? Sans doute dans une position de meneur axial derrière les deux attaquants, comme en club. Un poste actuellement occupé par l’Argentin Javier Pastore, qui reste à ce jour une énigme. L’ancien joueur de Palerme est capable de gestes de grande classe, comme il l’avait prouvé lors de trop rares fulgurances la saison passée. Mais son match à Lille a dérouté une nouvelle fois : passeur décisif pour « Ibra », il a ensuite montré une nonchalance proche du spleen.