Le Premier ministre Najib Mikati "a demandé à l'ambassadeur du Liban à Damas, Michel Khoury, (...) de remettre une lettre en urgence au ministère syrien des Affaires étrangères l'informant que des positions syriennes continuaient de bombarder des localités libanaises frontalières", indique un communiqué de son bureau.
"Ces violations pourraient avoir des répercussions négatives (...) sur la stabilité et le calme à la frontière" malgré "les mesures de sécurité prises par l'armée libanaise", a poursuivi M. Mikati, affirmant que son gouvernement est "soucieux de protéger les Libanais résidant près de la frontière".
Depuis le début de la révolte en Syrie, la chute d'obus à partir du territoire syrien et les échanges de tirs sont quasi-quotidiens notamment à la frontière nord du Liban, selon des responsables libanais locaux et des services de sécurité, provoquant l'ire des habitants.
Damas, qui a placé des mines le long de la frontière, affirme presque quotidiennement avoir déjoué des tentatives d'infiltration d'hommes armés à partir du Liban et accuse régulièrement l'opposition libanaise, qui soutient la révolte syrienne, de faire passer des armes aux insurgés.
Le 23 juillet, le président libanais Michel Sleimane a protesté pour la première fois contre les violations syriennes de son territoire, chose inédite depuis le retrait des troupes syriennes du Liban en 2005 après 30 ans de tutelle.
Les débordements du conflit syrien chez son voisin inquiètent la communauté internationale.
Plus de 150.000 Syriens ont fui au Liban, où partisans et opposants au président syrien Bachar al-Assad se sont à plusieurs reprises violemment affrontés, notamment à Tripoli, la grande ville du Nord.
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