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Culture - Événement

Dessine-moi un graffiti sur mon « White Wall »

Une trentaine d’artistes de toutes les nationalités s’emparent à partir du mercredi 6 septembre des murs de Beyrouth dans le cadre de « White Wall », un événement organisée au Beirut Art Center en association avec la Fondation Saradar et une équipe de commissaires d’exposition : Charles Vallaud aka Prime, Siska, Don Karl aka Stone et Tania Hélou (Fondation Saradar).

La page Web de whitewall.com.

Dans le but de donner une nouvelle impulsion à la scène graffiti libanaise, une quinzaine d’artistes internationaux venant de France, des États-Unis, d’Europe d’Amérique du Sud mais aussi d’Égypte et de Tunisie, ayant des visions et des pratiques très diverses de l’art de rue, partageront leur passion et leur savoir-faire avec une quinzaine d’artistes libanais invités à créer avec eux.


Le Beirut Art Center accueillera une partie de l’exposition, mais l’essentiel se déroulera dans les rues de Beyrouth créant une interaction entre le lieu d’exposition et la ville.


«Au temps de la guerre civile, les murs de Beyrouth étaient envahis d’inscriptions et de graffitis au contenu sectaire et fractionnaire. Le graffiti, tel qu’il était pratiqué en Occident, n’est apparu dans notre ville et d’une manière sporadique que vers la moitié des années 90, lit-on dans le dossier de présentation de l’exposition. Il a fallu attendre 2005 pour assister à l’émergence d’une nouvelle génération d’artistes de rue, forgeant lentement mais sûrement un style bien libanais à cet art. Aujourd’hui, cette scène est florissante et les rues de Beyrouth sont témoins de la naissance de nouveaux talents au style alliant dessins aux pochoirs caustiques, influences occidentales et calligraphie arabe.
«Contrairement aux graffitis du temps de guerre, ces interventions publiques nouvelles promeuvent l’unité et offrent un regard humoristique, souvent critique, de la société libanaise.»


Comment est-il possible de tenir une exposition, dans un lieu fermé et élitiste, sur un art qui est par essence et par définition accessible, populaire et «de la rue», sans en trahir la singularité? Cette problématique qui se pose depuis la première exposition sur le graffiti qui s’est tenue à New York en 1976, reste un challenge. Et les organisateurs de White Wall en sont pleinement conscients. Le titre de la manifestation, d’ailleurs, confronte les murs blancs des galeries à ceux moins immaculés de la ville, et posent ainsi un challenge additionnel aux artistes
eux-mêmes.


Dans le cadre de cette exposition, une table ronde organisée par la Fondation Saradar sur le thème des graffitis au Liban, et son évolution de message de guerre vers une expression artistique contemporaine, se tiendra le 19 septembre au Beirut Art Center.
Une exposition d’artefacts en relation avec cet art de la rue se tiendra en parallèle au BAC. Ainsi que des ouvrages de référence, dont le pionnier «La guerre des graffitis», de Maria Chakhtoura (1978), Dar an-Nahar. Au BAC design, des pochettes «Sarah’s Bag» en toile vierge seront à la disposition des visiteurs qui pourront se les faire personnaliser par les artistes participants.


Mais le reste, l’essentiel de l’exposition, se déroulera, on l’aura deviné, sur les murs de la ville où les artistes étrangers et libanais donneront libre cours a leurs imaginations. La carte des lieux sélectionnés est disponible au BAC et sur le site www.whitewallbeirut.com.


L’événement, qui sera inauguré le mercredi 5 septembre sur des musiques live de RGB et Zeid Hamdan, se poursuivra ainsi jusqu’au 3 novembre sur plusieurs sites de la ville. À prévoir également un atelier de travail par l’artiste franco-tunisien el-Seed le 8 septembre, un débat sur le graffiti des révolutions arabes le 11 septembre, des visites guidées de la ville du 16 au 23 septembre (info@beirutartcenter.org ou tél: 01-397018), ainsi que des projections de films, des signatures d’ouvrages et des artist talks. Gardez les yeux ouverts. Et affaire à suivre.

Dans le but de donner une nouvelle impulsion à la scène graffiti libanaise, une quinzaine d’artistes internationaux venant de France, des États-Unis, d’Europe d’Amérique du Sud mais aussi d’Égypte et de Tunisie, ayant des visions et des pratiques très diverses de l’art de rue, partageront leur passion et leur savoir-faire avec une quinzaine d’artistes libanais invités à créer...

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