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Culture - En librairie

Selma Dabbagh : premier roman, premier coup de maître

Parmi les best-sellers de la rentrée, « Out of It » de la Britannico-Palestinienne Selma Dabbagh. Un premier roman, une prise de conscience politique acclamés par la critique mondiale.

Selma Dabbagh, jeune auteure au succès grandissant.

Une véritable «success story» pour Selma Dabbagh, cette jeune avocate de formation dont le premier roman, écrit en anglais, a été ovationné par une critique mondiale unanime. Out of it, ou comment la jeunesse palestinienne rêve de s’en sortir. Sortir de l’état de siège dont Gaza (mais aussi leur vie entière) est prisonnière. Sortir de l’enfermement, de l’exil, des problèmes politiques, générationnels, de l’extrémisme, de leur statut de prisonniers sur leur propre terre, celle de leurs ancêtres. Sortir de leur pays qui n’est plus tout à fait le leur. Sortir oui, mais pour aller où?
Les raisons du succès alors? Au niveau de l’écriture, d’abord. Une construction solide, des personnages bien définis, un suspense à fleur de page. Selma Dabbagh y fait débusquer son humour flegmatique entre les lignes.
Pour le contenu, la jeune écrivaine a «imaginé» l’histoire d’une famille, aux racines implantées à Gaza mais aux ramifications qui s’étendent en Europe et dans un pays du Golfe, jamais nommé.
Les Mujaheds (ce nom de famille est loin d’être innocent puisqu’il pourrait être traduit par «les combattants») comptent deux frères et une sœur. Ou trois opinions différentes sur la révolution palestinienne. Sabri, le fils aîné, un révolutionnaire de la vieille école, a été lâché par son ancien commandement. Une bombe l’a amputé de ses jambes, mais aussi de sa femme et de son enfant. Imane, la fille de 27 ans, se «radicalise» de plus en plus en réaction aux événements qui l’entourent, et Rashid, son frère jumeau, le «démissionnaire je-m’en-fichiste» et fumeur de joints, découvre à son tour qu’il a lui aussi la possibilité de jouer un rôle important dans la création d’un monde meilleur autour de lui.
À travers l’histoire de cette famille disparate, c’est celle de toute une génération désenchantée qui filtre, au centre d’un monde arabe en proie à la frustration la plus totale, tout en étant animé par le feu d’un volcan qui couve et jaillit ici et là.
Une «histoire» qui redéfinit la Palestine et son peuple. Rashid et Imane, qui tentent de se frayer un chemin, une voie, au milieu de l’occupation, le fondamentalisme religieux, et les divisions fratricides au sein de la société palestinienne. Des secrets de famille, des histoires d’amour improbables, et des tragédies non enterrées.
La première édition de Out of it est parue en décembre 2011. La deuxième vient de paraître chez Bloomsbury USA. La traduction arabe, chez BQFD (Bloomsbury Qatar Foundation Publishing) par Samer Abouhawwach, est prévue pour décembre 2012.

Une véritable «success story» pour Selma Dabbagh, cette jeune avocate de formation dont le premier roman, écrit en anglais, a été ovationné par une critique mondiale unanime. Out of it, ou comment la jeunesse palestinienne rêve de s’en sortir. Sortir de l’état de siège dont Gaza (mais aussi leur vie entière) est prisonnière. Sortir de l’enfermement, de l’exil, des problèmes politiques, générationnels, de l’extrémisme, de leur statut de prisonniers sur leur propre terre, celle de leurs ancêtres. Sortir de leur pays qui n’est plus tout à fait le leur. Sortir oui, mais pour aller où? Les raisons du succès alors? Au niveau de l’écriture, d’abord. Une construction solide, des personnages bien définis, un suspense à fleur de page. Selma Dabbagh y fait débusquer son humour flegmatique entre les lignes....
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