Mitt Romney écoute sa femme Ann parler aux partisans républicains, alors que le couple Ryan les regarde. Justin Sullivan/Getty Images/AFP
Mitt Romney a promis jeudi soir aux Américains de créer des millions d’emplois s’il était élu président en novembre prochain, en les appelant à tourner la page des années Obama pour marcher ensemble « vers un avenir meilleur ». Acceptant devant la convention de son parti à Tampa l’investiture républicaine, il s’est engagé à « raviver la promesse de l’Amérique », a critiqué sans ménagement le bilan de Barack Obama, et a cherché à se rapprocher des électeurs en leur racontant un peu de sa vie privée, lui habituellement jugé trop distant. Il a ainsi parlé de son enfance de petit mormon dans le Michigan, le mariage heureux de ses parents pendant 64 ans, a raconté Ann, sa femme « héroïque », chargée d’élever leurs cinq fils quand il était souvent sur les routes pour son travail. Il a été moins tendre pour M. Obama. « J’aurais aimé que le président Obama réussisse, car je veux que l’Amérique réussisse. Mais ses promesses ont cédé la place à la déception et à la division. Ce n’est pas quelque chose que nous avons à accepter », a-t-il dit. « Le président Obama a promis de freiner la montée des océans et de guérir la planète. Ma promesse (...) est de vous aider, vous, et votre famille », a-t-il également lancé, longuement applaudi.
Eastwood s’égare
Mais cette heure de gloire du candidat a été quelque peu éclipsée sur Internet par un événement inattendu : la prestation souvent incohérente de Clint Eastwood, star planétaire de 82 ans, venu pourtant lui apporter son soutien. Devant les milliers de délégués du parti, et des millions de téléspectateurs, environ 30 minutes avant le discours de M. Romney, l’acteur-réalisateur a engagé un dialogue imaginaire avec une chaise vide, censée être celle de M. Obama, en le traitant parfois de « fou ».
(Lire : L'étrange diatribe de Clint Eastwood à la convention républicaine (vidéo))
Ses propos souvent étaient incompréhensibles. « Alors qu’est-ce que vous dites aux gens ? Est-ce que vous... Vous savez, les gens se demandent... Vous n’avez pas bien géré ça », a marmonné Clint Eastwood. M. Obama a ironisé peu après selon son compte Twitter : « Ce siège est pris. » Les républicains, sentant le danger, ont préféré souligné que Clint Eastwood avait « justement mis en exergue que 23 millions d’Américains sont sans emploi ». Un porte-parole de l’équipe Romney a affirmé que « sa libre prestation diffère des discours politiques et le public l’a appréciée ».
Moscou
Sur un autre plan, le porte-parole du président russe Vladimir Poutine a jugé « inadmissible » la menace de M. Romney de se montrer moins « flexible », s’il était élu, envers la Russie que M. Obama. « Moscou et Washington ont de nombreuses fois souligné à différents niveaux (...) qu’il était inadmissible que les relations bilatérales deviennent la victime et l’otage de batailles préélectorales », a déclaré le porte-parole russe, Dmitri Peskov, cité par l’agence de presse RIA-Novosti. « Comme l’a déjà souligné plusieurs fois le chef de l’État, la Russie voulait et voudra dans le futur développer les relations russo-américaines », a-t-il ajouté.
(Source : agences)
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