"Nous ne cèderons pas, malgré tes chars et vos canons", ont scandé frénétiquement les manifestants à Aassali, un quartier dans le sud de Damas hostile au régime.
Les accès à Damas étaient fermés vendredi par des barrages des services de sécurité, a constaté un journaliste de l'AFP, et seront fermés jusqu'à samedi soir, une mesure vraisemblablement prise en raison de la mobilisation traditionnelle chaque vendredi pour réclamer la chute du régime.
Dans la plupart des quartiers de la capitale, des barrages ont été également installés, les forces de l'ordre vérifiant les papiers d'identité des automobilistes et inspectant les coffres des voitures.
De très forts bombardements, au total une douzaine de tirs, ont été entendus depuis la capitale, selon le journaliste.
Ailleurs dans le pays, selon des vidéos postées par les militants, des milliers de manifestants défilaient dans plusieurs provinces, malgré les combats violents entre rebelles et armée et le quadrillage des villes et villages par les troupes régulières.
A Hama (centre), dans la localité de Kafarzita, des manifestants, dont beaucoup d'enfants, ont porté les drapeaux de la révolte en scandant "La mort plutôt que l'humiliation", un des leitmotivs des militants anti-régime.
Même ton de défi dans la province de Deraa, berceau de la contestation dans le sud du pays: "nous ne nous agenouillerons que devant Dieu", "Martyr, tu es un héros" ou encore "Honte à toi, soldat traître", pour fustiger l'armée, accusée de tuer des dizaines de civils chaque jour.
"Que tu es belle, liberté", ont scandé des enfants qui manifestaient en tête d'un cortège dans la localité d'Abezmo dans la province d'Alep (nord).
Comme chaque fin de semaine, des militants anti-régime avaient lancé un appel à manifester vendredi.
Ils ont choisi cette semaine le slogan "Daraya, une flamme qui ne s'éteindra jamais", en référence à cette localité de la banlieue de Damas où plusieurs centaines de corps ont été retrouvés le week-end dernier après une offensive de l'armée qui a duré plusieurs jours. Régime et opposition se sont rejeté la responsabilité du massacre.
Les violences ont fait 119 morts jeudi à travers le pays, dont 79 civils.
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