"Les gens craignent pour leur vie chaque minute de la journée", a insisté Marianne Gasser, responsable du CICR pour la Syrie, dans un communiqué.
"Les besoins humanitaires ont augmenté de manière drastique dans la mesure où les civils ont du mal à obtenir les produits de première nécessité, parce qu'ils ne sont pas disponibles dans certaines parties du pays ou parce que les violences empêchent les gens d'aller les chercher", a-t-elle ajouté.
Le CICR a précisé que dans certaines zones, la situation tendait en ce moment vers "une détérioration irréversible".
Beaucoup de gens ont perdu leur emploi et beaucoup d'hommes ne sont plus là pour nourrir leur famille, tandis que des dizaines de milliers de personnes ont dû quitter leur foyer dans les deux principales villes du pays, Damas et Alep, a rappelé le communiqué.
En dépit de l'escalade de la crise humanitaire, en parallèle à celle des violences, les autorités syriennes restreignent fortement les opérations des organisations humanitaires, et rejettent les appels à la mise en place de couloirs sécurisés pour ces opérations.
Depuis le début de la révolte contre le président Bachar al-Assad en mars 2011, qui s'est militarisée face à la violence du régime, les opérations de répression et les combats entre armée et rebelles ont fait plus de 26.000 morts, en majorité des civils, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.
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