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Liban - Communautés

Raï : Ne laissons pas nos divisions compromettre l’accueil du pape

Le chef de l’Église maronite met en garde contre un « effondrement » et fait état de « trames secrètes tissées contre le Liban, à travers toutes sortes de crises politiques, économiques et sociales ».
Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a invité hier les Libanais à ne pas laisser leurs divisions compromettre la qualité de l’accueil qu’ils réserveront au pape Benoît XVI, qui visitera le Liban entre le 14 et le 16 septembre prochain.
« Nous nous préparons à recevoir au Liban le pape Benoît XVI, a dit le patriarche. Recevons-le avec le sens de l’hospitalité qui est le nôtre. Nous vivons un temps privilégié, où le Liban a un rôle important à jouer. Ce n’est pas un hasard si le pape vient au Liban, et que c’est de cette terre que le message est adressé à l’Orient. Refusons que ce rôle soit compromis par nos divisions et divergences, nos crises économiques et sociales (...). Le pape sera chez nous pour les chrétiens d’Orient, le document qu’il signera chez nous est plus qu’un document, il est ce que dit l’Esprit aux Églises pour ce temps que nous vivons. Il est annonciateur d’un printemps nouveau pour l’Église ; il recèle en lui le principe vital d’un printemps arabe. »
Le chef de l’Église maronite a tenu ces propos à l’occasion d’une visite pastorale qu’il effectuait au village de Rechdebbine, dans le Koura, où il a été notamment reçu par Marie Farid Habib, la veuve du député disparu Farid Habib, et par le responsable du régional Kataëb du Koura, Albert Andraos.

Mise en garde contre un effondrement
En outre, déplorant que la leçon de la guerre du Liban n’ait pas profité à la Syrie, le patriarche maronite a mis en garde contre « des trames secrètes qui continuent d’être tissées contre le Liban, à travers toutes sortes de crises politiques, économiques et sociales ».
Mgr Raï a demandé que « les Libanais au moins retiennent les leçons de leur propre passé ». Mettant en garde contre « un effondrement » dans le pays si les responsables ne réussissent pas à dépasser leurs dissensions et unifier leurs rangs, le patriarche a déclaré : « À plusieurs reprises, nous frôlons les précipices, la vie s’arrête et nous nous retrouvons au bord de l’effondrement. »

Les relations sociales
Par ailleurs, le patriarche a brossé un sombre tableau de l’état des relations sociales et politiques au Liban. Il s’est dit témoin « de la dureté des cœurs » et a fait le constat « du mensonge et de l’hypocrisie qui polluent les relations, de la profondeur des haines que se portent parfois des hommes et des femmes, avec des différends qui éclatent au moindre prétexte, du dégoût qui prend à l’écoute des nouvelles ».
Le patriarche Raï a étendu son constat au monde arabe divisé. Ce monde arabe, a-t-il dit, « a besoin des chrétiens du Liban et du monde arabe », des chrétiens qui, selon lui, « ne sont ni une minorité ni des hôtes de passage (...), des chrétiens qui portent le message de l’Évangile de la paix, qui a pris naissance dans cette partie du monde à laquelle nous avons l’honneur d’appartenir ».
« En ce jour où nous évoquons le souvenir de la décollation de saint Jean-Baptiste, nous demandons que, par son intercession, nous soyons les témoins de l’amour et de la vérité au Liban, et dans toute la région, a-t-il lancé, c’est notre mission dans toutes les circonstances difficiles que nous avons connues, depuis 1975 : que soit frayée une route de justice dans le désert de l’oppression, une route d’amour dans le désert de la haine, une route de vérité dans le désert du mensonge, une route d’humilité dans le désert de l’orgueil. »
En soirée, le patriarche a présidé, à Bkerké, la cérémonie d’ordination épiscopale du P. Nasser Gemayel, nommé premier évêque du diocèse maronite nouvellement créé de France. Parallèlement, Mgr Gemayel sera visiteur apostolique maronite en Europe.
Dans la matinée, le patriarche avait reçu à Dimane une délégation des professeurs contractuels de l’Université libanaise, le directeur de la Fondation Farès, William Mjelli, et l’archevêque maronite de Tripoli, Mgr Georges Aboujaoudé.
Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a invité hier les Libanais à ne pas laisser leurs divisions compromettre la qualité de l’accueil qu’ils réserveront au pape Benoît XVI, qui visitera le Liban entre le 14 et le 16 septembre prochain.« Nous nous préparons à recevoir au Liban le pape Benoît XVI, a dit le patriarche. Recevons-le avec le sens de l’hospitalité qui est le nôtre. Nous vivons un temps privilégié, où le Liban a un rôle important à jouer. Ce n’est pas un hasard si le pape vient au Liban, et que c’est de cette terre que le message est adressé à l’Orient. Refusons que ce rôle soit compromis par nos divisions et divergences, nos crises économiques et sociales (...). Le pape sera chez nous pour les chrétiens d’Orient, le document qu’il signera chez nous est plus qu’un document, il est ce...
commentaires (2)

Ceux qui ont conseillé le Pape de venir au Liban dans ces circonstances ont commis une grave erreur. " Ne laissons pas nos divisions compromettre l'accueil du Pape ". BONNES PAROLES. IL FALLAIT Y PENSER AVANT D'INVITER LE PAPE ! Car... , Cher Patriarche, vous voyiez que tout était "LAIT ET MIEL", entre les Maronites avant tout ? entre les Chrétiens ? entre les Chrétiens et les autres Communautés ? au Liban, comme dans les entourages, pour faire venir SA SAINTETÉ ? N'avez-vous pas prévu que, peut-être, la division pourrait s'approfondir avec cette visite ? Le risque existe ! Pourquoi l'avez-vous pris ?

SAKR LEBNAN

04 h 34, le 31 août 2012

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Commentaires (2)

  • Ceux qui ont conseillé le Pape de venir au Liban dans ces circonstances ont commis une grave erreur. " Ne laissons pas nos divisions compromettre l'accueil du Pape ". BONNES PAROLES. IL FALLAIT Y PENSER AVANT D'INVITER LE PAPE ! Car... , Cher Patriarche, vous voyiez que tout était "LAIT ET MIEL", entre les Maronites avant tout ? entre les Chrétiens ? entre les Chrétiens et les autres Communautés ? au Liban, comme dans les entourages, pour faire venir SA SAINTETÉ ? N'avez-vous pas prévu que, peut-être, la division pourrait s'approfondir avec cette visite ? Le risque existe ! Pourquoi l'avez-vous pris ?

    SAKR LEBNAN

    04 h 34, le 31 août 2012

  • Les Maronites restent capables, même si ça fait sourire, de s’interroger avec gravité sur leur nombril, leur suffisance et leur devise ; eux qui furent les plus braves de cette Campagne Cédraie mais qui considèrent que leur "maronitisme" est seul important ! Les récréations étant fugaces, qu’on imagine les pensées éloquentes quant à l’opinion qu’ont d’eux-mêmes les sujets de cette rocailleuse "Maronifornie" en terrasses en lacets ; et quel spectacle offrent-ils au Monde entier lorsque l’Humanité daigne un peu les considérer. Voilà donc ces "communautaristes" emmêlés tellement à semer la confusion entre eux, ce qui ne les empêche pas d’être débusqués en proie à leurs problèmes confessionnels ! Reste leur devise, devenue à elle seule une épopée : "Rien ne vaut une bête chèvrerie sur ce mont libanais.". Passons ! Il faudrait faire don de cet "devise", car il se pourrait que ce pourrait n’être que dans ce cadre-là que les choses finissent tant bien que mal par s’arranger pour l’Humanité ! On en était là, ne disposant plus que de few sarcasmes désabusés sur l’avenir du maronite et de ses "identités + ou - meurtrières", lorsque la pensée est venue qu’on devrait avoir honte de se gausser ainsi de ces "chers" Montagnards, faisant fi des décennies durant lesquelles, filant de la Côte levantine, on estivait sur ces terrasses crevassées : "Heureux comme si dieu était éhhh Libanais". Ya hassértééhh !

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    02 h 17, le 31 août 2012

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