Depuis l’arrêt des hostilités imposé par la résolution 1701, la situation est de plus en plus confuse. La Finul-bis envoyée par la communauté internationale arrive à peine à contrôler la situation dans le Sud. Personnellement, je ne crois plus à l’ONU, « ce machin » inutile dont parlait de Gaulle. L’ONU, cette marionnette que manipulent honteusement les Yankees, et qui est si maladroitement gérée par un Ban Ki-moon dépassé par les événements. Le Liban est en décomposotion, fractionné entre factions tribales. Le Hezbollah victorieux et surtout arrogant garde le doigt sur la gâchette après le gâchis que l’État sioniste a occasionné sur notre territoire. Et malgré tous les malheurs qui se sont abattus sur nos têtes, les 14 Marsistes gardent la langue bien pendue, prêts à tout pour « désarmer » le parti de Dieu et chasser Assad de Damas. Le malaise social s’enlise crassement dans le pays, grâce aux huitards qui contrôlent le gouvernement Mikati. L’écart se creuse entre les pro et antisyriens, la méfiance est totale et l’animosité fait rage. Sans compter le lâchage arabe, que dire, le lynchage presque. Et pour plus encore compliquer les choses, l’armée libanaise est calomniée par des hordes de fanatiques assoiffés de bêtise. Électricité du Liban (vacillante) est occupée par des sous-employés (les mouyawimine). Le dialogue est escamoté par les diverses parties. Le fameux Ahmad Assir coupe la route de Saïda avec ses trotinettes et ses narguilés à gogo. Puis lui et ses acolytes remballent leurs crasses et détalent, tandis que les cultivateurs de haschisch reprennent du poil de la bête et jettent... des pavots dans la mare de Marwan Charbel.
Mais revenons à nos coyottes, pardon à nos moutons. La mort de Saddam et de Kadhafi, le renversement de Moubarak, Ben Ali et Saleh n’ont rien réglé. L’Irak est déjà morcelé entre Kurdes, chiites et sunnites. Le Yémen est sur la même voie, déchiré entre zaïdites et houttites, et la Syrie dévastée par une guerre civile meurtrière. On parle partout de partition. Bachar el-Assad se retrancherait à Lattaquieh et formerait un État alaouite (le Alawistan). C’est ce que vient d’affirmer le roi Abdallah de Jordanie. Tripoli et le Akkar seraient rattachés aux provinces de Homs et Hama (le Salafistan). Et Alep se retrouvera sous le joug de la Turquie d’Erdogan. Pourquoi alors le Moyen-Liban, Bécharré, Zghorta, Koura, Batroun, Zahlé et Jezzine ne deviendraient-ils pas, à l’instar du Kurdistan, une région autonome ? Et le Chouf-Hasbaya-Rachaya, voire le Djebel druze, ne formeraient-ils pas un minicanton genre Kosovo ?
Sans oublier le Liban-Sud, Baalbeck et le Hermel qui se transformeraient en une entité chiite ? Pourquoi ce plan machiavélique, élaboré par Moshe Sharett (Premier ministre israélien) en 1954, commence à prendre forme ?
Les rêves utopistes et suicidaires de quelques illuminés, fortement poussés par les USA et Israël, se concrétisent au fur et à mesure. Ce serait vraiment la catastrophe. N’est-ce pas ce que la très acidulée Condoleezza Rice nous avait prédit il y a six ans ? La pagaille créative, ou ce fameux nouveau Moyen-Orient ?
Des mini-États germeraient ici et là, et seraient assujettis à la botte de l’Oncle Sam.
Prions le ciel que les ex-seigneurs de la guerre, aujourd’hui transmutés en vassaux de la trêve, ne finissent pas comme serfs de la pax americana. Ce qui pourrait faire disparaître à jamais ce « Liban d’antan » (que de fois cité dans la Bible), de plus en plus morcelé en cantons de la mort.
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Depuis l’arrêt des hostilités imposé par la résolution 1701, la situation est de plus en plus confuse. La Finul-bis envoyée par la communauté internationale arrive à peine à contrôler la situation dans le Sud. Personnellement, je ne crois plus à l’ONU, « ce machin » inutile dont parlait de Gaulle. L’ONU, cette marionnette que manipulent honteusement les Yankees, et qui est si maladroitement gérée par un Ban Ki-moon dépassé par les événements. Le Liban est en décomposotion, fractionné entre factions tribales. Le Hezbollah victorieux et surtout arrogant garde le doigt sur la gâchette après le gâchis que l’État sioniste a occasionné sur notre territoire. Et malgré tous les malheurs qui se sont abattus sur nos têtes, les 14 Marsistes gardent la langue bien pendue, prêts à tout pour « désarmer » le...
Eh oui,ce plan israëlien ne date pas d'hier...toutefois,il est totalement irréaliste, je veux du moins le croire.le démembrement éventuel de la Syrie n'est pas de notre ressort de toute façon.Que les autres créent chez eux tous les istans qui leur plaisent,si çà leur chante...Chez nous,le pays est déjà cantonisé de facto,et y survit...en tant que pays.Non,le Liban n'est pas mort,et n'est pas près de mourir.parceque je reste pérsuadé que la majorité des Libanais reste attachée à une entité commune,même si des différences de plus en plus flagrantes de modes de vie se font jour,et c'est bien là le plus inquiétant.
21 h 51, le 31 août 2012