"L'opinion publique en Bulgarie est témoin d'abus de la part de représentants du régime sioniste, visant à compromettre la République islamique d'Iran et à créer des problèmes dans les relations historiques et amicales" bulgaro-iraniennes, selon une déclaration diffusée par l'ambassade.
Elle proteste vivement contre les propos tenus mardi par le vice-Premier ministre israélien Moshe Ya'alon, lors d'une cérémonie à la synagogue de Sofia à la mémoire des victimes de l'attentat-suicide en présence de leurs familles.
M. Ya'alon a condamné "le terrorisme dont l'origine, le financement, la planification et l'armement proviennent de l'Iran et qui est souvent réalisé par le Hezbollah".
L'ambassade d'Iran estime que les accusations à l'égard de la République islamique d'Iran sont "non fondées et absurdes" et cherchent "à créer de l'inquiétude au sein de la société" bulgare.
Le 18 juillet, un attentat-suicide à l'aéroport de Bourgas a coûté la vie à cinq touristes israéliens, au chauffeur bulgare du bus et au kamikaze.
Israël accuse l'Iran d'en être le commanditaire, et le mouvement chiite libanais Hezbollah d'en avoir été l'exécutant, ce que les deux nient avec véhémence.
Les autorités bulgares se sont, elles, montrées très prudentes, refusant de montrer du doigt l'Iran ou le Hezbollah.
"Nous savons qui est derrière l'attentat: c'est la Garde de la Révolution iranienne et plus particulièrement les brigades al-Qods dirigées par Qasem Soleimani. Cet homme est le commanditaire", a réitéré M. Ya'alon dans une interview au quotidien 24 Tchassa parue jeudi.
"Il est responsable de toute la campagne de terreur contre des Israéliens, indépendamment de l'endroit --que ce soit la Géorgie, l'Azerbaïdjan, le Kénya, Chypre ou la Thaïlande", a-t-il affirmé.
"Tant dans les projets d'attentat à Chypre que derrière l'attaque à la bombe à Bourgas, nous sommes sûrs que le Hezbollah joue le rôle de sous-traitant", a-t-il insisté.
"Il reste à découvrir l'identité du terroriste qui a perpétré" l'attentat en Bulgarie", a-t-il conclu.