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L’espérance, cette vertu

Une petite phrase dans l’excellent documentaire sur – et avec – Ghassan Tuéni, réalisé par Philippe Aractingi et Rindala Khoury. Une petite phrase qui résout en toute simplicité le grand dilemme des Libanais : partir ou rester. Rester, bien sûr, préconise le grand homme, que trouverez vous de mieux ailleurs ? Plus qu’un conseil, un témoignage, plus qu’un témoignage, un testament. Bien énigmatique, cependant.
Rester ? Subir la loi des armes, les caprices des gangs, les pouvoirs mafieux, la justice borgne, l’incohérence administrative, la pollution visuelle et sonore, l’insécurité routière, la mendicité organisée, et puis, par paires, l’arrogance et la médiocrité, le racisme et l’homophobie, l’ignorance et la prétention, tares congénitales, ou monstres engendrés par trop de guerres, trop longtemps. Rester quand même.
À présent qu’à l’étranger les gens savent à peu près situer le Liban sur une carte, dites voir que vous venez d’ici. Il y aura de l’incrédulité, de la curiosité, de la méfiance souvent, de la compassion parfois, de l’admiration, beaucoup. Allez expliquer que vous n’avez aucun mérite d’être tombé sous ce pommier-là, qu’il vous a juste fallu vous adapter, grandir puis vieillir avec, on n’en pensera pas moins que vous êtes une sorte de héros. Or, vous le savez bien, il n’y a rien d’héroïque à subir ni de glorieux à souffrir.
Les héros, par ici, les vrais, sont les héros de l’espérance. Les dangers, comme les déceptions, comme le triste constat que tout régresse inexorablement, n’ont pas eu raison de leur foi en un Liban meilleur. À petits pas, par petits gestes, avec la force colossale des fourmis, ils s’obstinent à chercher de l’âme là où il n’y a plus qu’indifférence. Le plus incroyable est qu’ils en trouvent. Ainsi, les organisateurs d’Achrafieh 2020. Pour une seule journée, ce dimanche, ils ont obtenu de fermer le quartier à la circulation pour laisser la place aux passants. Ils ont organisé un banquet, ils vont semer des livres dans les rues, sur les rares bancs publics et les murets. On se croisera, on se saluera, on se parlera, on fera la fête, il y aura de la convivialité. Étrangement, dans un pays où la grégarité primait tout, il n’y a plus que les condoléances, les manifestations et parfois les mariages pour remettre les gens en relation. Un hommage s’impose à ceux qui essayent d’en faire davantage, qui agissent, organisent et poussent à réfléchir et partager des idées.
Il y a dans ces cagoules, ces pneus qu’on brûle, ces armes et ces coups de force comme un retour à un monde primitif. Voire virginal (sans rire !). Restons puisque tout reste à faire dans cette rare partie du monde où tout, mais vraiment tout s’est défait.
Une petite phrase dans l’excellent documentaire sur – et avec – Ghassan Tuéni, réalisé par Philippe Aractingi et Rindala Khoury. Une petite phrase qui résout en toute simplicité le grand dilemme des Libanais : partir ou rester. Rester, bien sûr, préconise le grand homme, que trouverez vous de mieux ailleurs ? Plus qu’un conseil, un témoignage, plus qu’un témoignage, un testament. Bien énigmatique, cependant. Rester ? Subir la loi des armes, les caprices des gangs, les pouvoirs mafieux, la justice borgne, l’incohérence administrative, la pollution visuelle et sonore, l’insécurité routière, la mendicité organisée, et puis, par paires, l’arrogance et la médiocrité, le racisme et l’homophobie, l’ignorance et la prétention, tares congénitales, ou monstres engendrés par trop de guerres, trop longtemps....
commentaires (3)

POUR QUE VIVE LE LIBAN : Tous nos incapables Élus, responsables, mais irresponsables, devraient TOUS, sans exception aucune, aller au Dialogue l'Esprit et le Coeur Ouverts, sans conditions de qui que ce soit, tout est à discuter, autour de la table et non à travers les médias, et s'Entendre. Pour les daider je présente 4 points principaux. 1 - discussions d'incorporation des armes de la Résistance à l'Armée Nationale, tant de solutions sont possibles. 2 - Dénigration du TSL par qui de droit. 3 - Octroi de la Nationalité, que personne ne peut leur refuser, à tous les Émigrés Libanais, depuis le temps des Ottomans jusqu'aujourd'hui. 4 - Quand les trois premières conditions agrées " et elles doivent l'être, sinon une pierre autour du coup,de chacun et la mer... à deux pas...", la discussion sur un Nouveau Pacte National, Union défintive, ou Union par Cantons fédérés, etc..., ne devrait faire PEUR à PERSONNE... UN LIBAN UNI dans les deux CAS !

SAKR LEBNAN

05 h 33, le 30 août 2012

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Commentaires (3)

  • POUR QUE VIVE LE LIBAN : Tous nos incapables Élus, responsables, mais irresponsables, devraient TOUS, sans exception aucune, aller au Dialogue l'Esprit et le Coeur Ouverts, sans conditions de qui que ce soit, tout est à discuter, autour de la table et non à travers les médias, et s'Entendre. Pour les daider je présente 4 points principaux. 1 - discussions d'incorporation des armes de la Résistance à l'Armée Nationale, tant de solutions sont possibles. 2 - Dénigration du TSL par qui de droit. 3 - Octroi de la Nationalité, que personne ne peut leur refuser, à tous les Émigrés Libanais, depuis le temps des Ottomans jusqu'aujourd'hui. 4 - Quand les trois premières conditions agrées " et elles doivent l'être, sinon une pierre autour du coup,de chacun et la mer... à deux pas...", la discussion sur un Nouveau Pacte National, Union défintive, ou Union par Cantons fédérés, etc..., ne devrait faire PEUR à PERSONNE... UN LIBAN UNI dans les deux CAS !

    SAKR LEBNAN

    05 h 33, le 30 août 2012

  • Celui qui désire, espère et croit en lui-même, celui-là est heureux de voir les autres espérer et croire.Le sommes nous vraiment libanais dans tout ce système tribal ou la haine entre rites est parfois inadmissible . Espérons quand même . Nazira.A.Sabbagha

    Sabbagha A.Nazira

    05 h 13, le 30 août 2012

  • La Chanson disait : "Avec la méditerranée pour dernier terrain vague, des vagues de béton et de ferraille pour arrêter les vagues et de vagues promontoires que les déchets dépassent ! Qui, de leur fait, a le cœur depuis à basse marée, avec infiniment de brumes à venir avec ce vent de l'Est : Ecoutez-le tenir, ce Beau Pays le Grand Liban. Avec, de leurs fautes, des monastères et des mosquées maintenant pour uniques montagnes, et de Noirs clochers et minarets comme mâts de cocagne d’où des cœurs en pierre pensent décrocher les nuages ! Avec le fil des jours pour unique voyage, des chemins de grêles et de sauterelles pour unique bonsoir et avec ce vent d'Est, écoutez-le toujours vouloir, ce Beau Pays celui-ci. Avec leur ciel si bas qu'un Cèdre fait l'humilité et se perd, avec leur ciel si gris que le Grand Temple se pend pour ne plus jamais les revoir et leur pardonner ! Avec leur vent d’Est qui tente d'écarteler, écoutez-le presque craquer, ce Beau Pays celui-ci. Avec le vent Evolué qui re-balayera ses prés, le pin qui reviendra Cèdre et le Fils de Février revenant inexorablement en Mai, leur steppe tremblante et fumante le restera pour toujours et à jamais ! Ainsi, quand le vent redeviendra au rire, sur ce Mont Libanais étant de nouveau au blé et aux Libertés, écoutez-le alors rechanter, ce Beau Grand Liban toujours tenant debout. Malgré eux et leur Mauvais Œil aux paupières sitôt Cousues !".

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    04 h 02, le 30 août 2012

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