Une production Orjouane (2011) de 85 min., soutenue par le Centre national du cinéma et de l’image animée, le Conseil général du Val-de-Marne et le programme Media. Le montage est signé Emmanuelle Pencalet, et l’image Sarmad Louis, Wajdi Élian, Dylan Doyle et Lukas Hyks.
« Comment rentrer chez soi quand tout a changé, quand on a passé sa vie ailleurs, quand on est devenu un autre ? »
Dans le Liban d’aujourd’hui, en compagnie de Libanais de l’étranger – enfants de la guerre –, la réalisatrice se met en quête d’un « pays rêvé ». Un territoire intérieur, fondateur et inaccessible comme l’enfance. Entre douceur et massacre, chacun tente de se ressaisir de ce qui le construit. Pour conquérir la liberté de réinventer son identité.
Alors que Nada Chouhaïb (danseuse), Patrick Chiha (metteur en scène) et Katia Jarjoura (reporter) arpentent le Liban, Wajdi Mouawad (dramaturge) reste à l’extérieur en faisant le chemin par la parole. Ces quatre artistes partagent la quête du pays rêvé en remettant en question leurs mémoires, leurs fantasmes et fantômes. Ils tentent de saisir ce qui les a construits. L’identité, l’appartenance, les origines sont des choses qui s’inventent dans ce documentaire.
Jihane Chouhaïb est née à Beyrouth, juste avant le début de la guerre civile. Elle passe son enfance au Mexique. À l’adolescence, elle arrive en France, où elle étudie la philosophie et le théâtre. Elle réalise plusieurs courts-métrages parmi lesquels le très remarqué Sous mon lit, présenté à la Semaine de la critique à Cannes (prix du meilleur court-métrage de l’année décerné par le syndicat de la critique, Lutin de la
meilleure comédienne...). Elle développe actuellement Mon souffle, son premier long-métrage de fiction.