L'ONG de défense des droits de l'homme Human Rights Watch a appelé mercredi les pays voisins de la Syrie à laisser leurs frontières ouvertes aux réfugiés fuyant les violences, tandis que la Turquie voudrait mettre en place une zone d'accueil sur le territoire syrien.
"Alors que la violence s'intensifie en Syrie et que le nombre et le rythme de réfugiés s'accélèrent, il est d'autant plus critique que les frontières restent ouvertes et que le droit fondamental de pouvoir demander l'asile dans un autre pays soit respecté", affirme le directeur du programme dédié aux réfugiés de Human Rights Watch (HRW) dans un communiqué.
Tout en se félicitant que la Turquie, la Jordanie, l'Irak et le Liban aient "laissé leurs frontières ouvertes aux réfugiés", l'organisation s'inquiète de voir des Syriens bloqués aux frontières turque et irakienne, où ils arrivent en grand nombre.
Selon l'ONG, ils seraient 9.000 retenus par les filtrages mis en place à la frontière turque, tandis que des centaines d'autres restent sous la menace des violences syriennes alors qu'ils tentent d'entrer en Irak.
Le ministre des Affaires étrangères turc Ahmet Davutoglu a par ailleurs déclaré que son pays, qui a vu le nombre de réfugiés presque doubler lors du mois écoulé pour s'élever à 80.000, était en pourparlers avec les Nations unies pour organiser des camps de réfugiés en Syrie même.
"Si de telles zones sécurisées devaient être établies, elles ne devraient pas être utilisées pour empêcher (...) la demande d'asile" à l'étranger, prévient Human Rights Watch.
En Jordanie, les réfugiés syriens ont manifesté pour protester contre les conditions de vie dans un camp, qui a vu une arrivée massive de personnes ces derniers jours.
Contrairement aux autres voisins de la Syrie, Israël a renforcé sa frontière, un comportement critiqué par Human Rights Watch qui considère que cela revient à obliger des réfugiés à retourner dans un pays où ils sont menacés.
Selon la porte-parole du département d'Etat américain Victoria Nuland, les Etats-Unis ont versé près de 82 millions de dollars dans un fonds d'aide aux réfugiés. Un geste des pays donateurs de ce fonds est aussi attendu par HRW jeudi, lors du Conseil de sécurité de l'ONU consacré à la situation humanitaire en Syrie.
"Alors que la violence s'intensifie en Syrie et que le nombre et le rythme de réfugiés s'accélèrent, il est d'autant plus critique que les frontières restent ouvertes et que le droit fondamental de pouvoir demander l'asile dans un autre pays soit respecté", affirme le directeur du programme dédié aux réfugiés de Human Rights Watch (HRW) dans un communiqué.
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