"Le président Mahmoud Abbas accueille favorablement l'ouverture d'une enquête judiciaire sur la mort du défunt dirigeant Yasser Arafat", a indiqué un communiqué de son bureau.
De son côté, le ministre israélien des Affaires stratégiques et vice-Premier ministre, Moshé Yaalon, interviewé à la radio militaire, a estimé qu'il s'agissait d'une "affaire palestinienne intérieure".
"Il est possible que des responsables palestiniens l'aient éliminé et sa veuve accuse Israël (...) Ils doivent enquêter mais c'est une affaire palestinienne intérieure", a déclaré M. Yaalon
L'ouverture de cette instruction fait suite au dépôt d'une plainte contre X pour assassinat avec constitution de partie civile le 31 juillet par Souha Arafat, la veuve du chef de l'Autorité palestinienne, mort le 11 novembre 2004 à l'hôpital militaire français Percy de Clamart, près de Paris.
Ce dépôt de plainte était consécutif à la découverte de polonium, une substance radioactive hautement toxique, sur des effets personnels de l'ex-dirigeant palestinien, qui a relancé la thèse d'un empoisonnement.
Assiégé depuis avril 2002 dans le bâtiment de la présidence à Ramallah par l'armée d'Israël qui poussait à son éviction, Yasser Arafat n'en était sorti que pour aller se faire soigner en France.
Son neveu, Nasser al-Qidwa, a récemment accusé Israël de l'avoir empoisonné au polonium, exigeant que "les responsables de cet assassinat soient jugés".
Le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères a affirmé mardi qu'Israël "n'est pas concerné" par l'ouverture de cette enquête judiciaire en France.
Nombre de Palestiniens sont toujours persuadés que leur ancien chef historique, qui avait échappé à plusieurs tentatives d'assassinat et même à un crash d'avion, a été empoisonné, soulignant notamment la rapide détérioration de son état de santé avant son décès.
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