La communauté copte représente 6 à 10 % de la population en Egypte. Khaled Desouki/AFP
L'écrivain chrétien copte Samir Morcos, nommé récemment assistant présidentiel par le chef de l’Etat égyptien Mohamed Morsi, a nié que sa position au sein de l'équipe présidentielle ne soit que symbolique et vise à remplir un quota.
Mohamed Morsi a nommé lundi, outre M. Morcos, une femme, un salafiste et un membre de la confrérie "assistants présidentiels", cherchant à jouer l'ouverture face à des adversaires qui accusent les Frères musulmans de vouloir monopoliser le pouvoir.
L'écrivain copte, qui était à la tête de la Fondation Masry pour la citoyenneté et le dialogue, a été nommé "assistant pour la transition démocratique" et la modernisation de l’Etat, un geste en direction d'une communauté qui représente 6 à 10% de la population, inquiète d'avoir un chef de l'Etat issu des Frères musulmans.
"Si je ne fais aucune différence, je m'en irai", a-t-il dit au quotidien al-Ahram.
Les Coptes ont été visés par plusieurs attaques meurtrières ces dernières années et sont peu présents dans les hautes fonctions publiques. Des évêques ont à nouveau dénoncé des violences perpétrées contre la communauté début août, et déploré la faible représentation des chrétiens -une ministre seulement- dans le gouvernement.
Aux quatre assistants, destinés à être des collaborateurs immédiats du chef de l'Etat, s'ajoutent 17 autres personnes nommées "conseillers présidentiels".
L’organisation des Droits des chrétiens a exprimé son mécontentement face à ces nominations, affirmant qu’elles ne reflétaient pas la diversité de la société égyptienne. L’équipe inclue six membres des frères musulmans, trois du parti salafiste al-Nour et le penseur islamiste Sélim el-Awa.
"Le président Mohamed Morsi n’a pas tenu sa promesse de nommer trois vice-présidents, dont un copte, une femme et une personne jeune. Il a seulement nommé un chrétien comme assistant après que les salafistes eurent refusé qu’il soit nommé vice-président", a affirmé l'organisation Droits des chrétiens dans un communiqué.
M. Morsi a nommé le juge Mahmoud Mekki vice-président le 12 août, des sources présidentielles ayant assuré à ce moment-là que d’autres vice-présidents allaient être nommés.
Le co-fondateur du movement d’opposition Kefaya, Georges Ishak, a souligné pour sa part l’absence de membres de l’opposition dans l’équipe présidentielle.
"Il aurait fallu avoir des responsables de l’opposition pour refléter ses points de vue concernant les différents dossiers", a affirmé M. Ishak. "Je ne comprends pas très bien le rôle des conseillers et des assistants du président", a-t-il dit.
Début août, l’activiste de gauche Waël Khalil et le co-fondateur du mouvement des Jeunes du 6 avril ont refusé d’être inclus dans l’équipe présidentielle afin de rester indépendants.
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