"Plusieurs bataillons de l'Armée syrienne libre (ASL) ont attaqué l'aéroport de Taftanaz ce matin pendant une heure et demie", a affirmé à l'AFP via Skype un rebelle ayant participé à l'attaque, se faisant appeler Abou Mossab.
L'aéroport, situé dans la province d'Idleb à la lisière d'Alep et utilisé par l'armée pour bombarder les bastions rebelles proches, "a été pilonné avec deux chars. Des batteries anti-aériennes ont été également utilisées", a-t-il assuré.
Ce n'est pas la première fois que les rebelles reconnaissent avoir utilisé des chars qu'ils ont saisis au cours de combats, généralement à la suite de défections de militaires.
"Nous avons détruit cinq hélicoptères ainsi que des bâtiments dans l'aéroport", a-t-il ajouté, soulignant toutefois que l'aéroport était "encore aux mains du régime". Les rebelles se sont ensuite retirés et deux de leurs camarades ont été tués.
Selon lui, les "avions MiG du régime continuent de bombarder les maisons à Taftanaz, vidée de ses habitants".
L'AFP n'est pas en mesure de vérifier ces informations de manière indépendante, en raison des restrictions imposées par le régime aux médias étrangers voulant couvrir le conflit en Syrie.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), des explosions ont été entendues en provenance de l'aéroport de Taftanaz, cible de plusieurs attaques menées par les rebelles retranchés dans plusieurs quartiers d'Idleb et Alep, pilonnés quotidiennement par les troupes du régime.
La bataille pour la prise d'Alep dure depuis plus d'un mois, l'armée n'ayant pas réussi à en déloger les rebelles. Les combats et les bombardements se poursuivaient mercredi dans la métropole du Nord.
Selon le quotidien privé proche du pourvoir, Al-Watan, l'armée a "purifié" trois nouveaux quartiers des rebelles qualifiés de "terroristes". "L'opération de nettoyage se poursuit dans le reste de la ville".
Un médecin travaillant dans un hôpital d'Alep, Abou Ismaïl, a affirmé à l'AFP que 25 civils étaient tués en moyenne par jour.
Au moins neuf personnes, dont sept civils, ont péri mercredi dans les violences à travers le pays, selon un bilan provisoire de l'OSDH.
La veille, 189 personnes ont péri, dont 143 civils, selon l'ONG.
Sur l'autre front, dans Damas et sa banlieue, les combats continuaient, notamment dans le quartier de Qaboun (est), a-t-elle précisé.
Selon l'agence officielle Sana, à Zamalka, banlieue est de Damas, des femmes et des hommes ont été tués "sous les yeux des habitants" par un groupe de "terroristes" qui ont "ensuite rassemblé leurs corps dans la mosquée Kadi Askar".
"Ils ont piégé la mosquée et comptent tirer au mortier sur l'armée pour la pousser à riposter. Que l'armée réplique ou pas, les terroristes vont faire exploser la mosquée et accuser l'armée de la bombarder et de commettre un massacre pour provoquer des réactions internationales contre la Syrie à la veille de la réunion ministérielle au Conseil de sécurité", poursuit l'agence.
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