Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu aurait envoyé une "lettre de menaces" aux autorités libanaises via un diplomate occidental récemment en visite à Jérusalem, rapporte le journal israélien Haaretz dans son édition de lundi. Dans ce message, le responsable israélien aurait affirmé que son pays "n’hésitera pas à répondre à toute provocation de la part du Hezbollah et que l’Etat libanais en paiera le prix".
Toujours selon le Haaretz, M. Netanyahu aurait affirmé au diplomate occidental, avec lequel il s'est réuni à Jérusalem il y a "plusieurs semaines", que les Israéliens considèrent le gouvernement du Premier ministre libanais Nagib Mikati comme "responsable de tout ce qui se passe sur le sol libanais".
Le chef du gouvernement israélien n’aurait pas donné plus de détails, poursuit le quotidien, qui souligne toutefois que les mises en garde de Netanyahu signifient qu’en cas de conflit avec le Hezbollah, "l’armée israélienne ne se contentera pas de prendre pour cible des positions du Hebzollah, mais visera aussi les infrastructures libanaises, dont notamment les centrales électriques, ports, aéroports et bâtiments gouvernementaux".
Le Haaretz ajoute par ailleurs que cette "lettre de menace" intervient alors que l’Etat hébreu "se prépare à faire face à toute une série de scénarios potentiels qui mèneraient à un conflit avec le Hezbollah". L'un des scénarios envisagés étant une tentative du parti chiite libanais de transférer des armes chimiques ainsi que des missiles anti-aériens de la Syrie vers le Liban.
Il y a deux semaines, des responsables américains et des diplomates avaient indiqué que les États-Unis et leurs alliés discutent d’un "scénario catastrophe" qui pourrait aboutir à l’envoi de dizaines de milliers de militaires en Syrie afin d’y sécuriser les sites d’armes chimiques et biologiques après la chute du régime de Bachar el-Assad.
"Pour nous, une ligne rouge serait de voir un arsenal complet d'armes chimiques en train d'être déplacé ou utilisé", a déclaré le président américain Barack Obama dans une conférence de presse à Washington, la semaine dernière. "Cela changerait mes calculs."
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commentaires (5)
Il ne se passe pas un jour où ces extrémistes fanatiques ne profèrent des menaces. Ils nous "les ONT GONFLÉS" ! OU... "ils se SONT GONFLÉS" ! A analyser et comprendre...
SAKR LEBNAN
08 h 44, le 27 août 2012