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À La Une - Extrémisme

Un élu français dit s’être fait tabasser par des salafistes en Tunisie

Les militants islamistes extrémistes multiplient les attaques ces derniers temps.

Des salafistes tunisiens priant lors de l'Aïd el-Fitr, à Hammamet, le 19 août 2012. AFP/KHALIL

Un conseiller régional français d'origine tunisienne a annoncé mercredi qu'il avait porté plainte en Tunisie après avoir été roué de coups à Bizerte, dans le nord de la Tunisie, par des militants islamistes opposés à un festival culturel.

 

Jamel Gharbi, 62 ans, élu régional socialiste depuis 2010 et chargé de mission à la ville du Mans, dans l'ouest de la France, se promenait en compagnie de sa femme et de sa fille de 12 ans dans le quartier du port de Bizerte, ville dont il est originaire, dans la soirée de jeudi, quand il a été violemment pris à partie.

"Nous avons croisé un groupe d'une cinquantaine de salafistes qui les ont agressées verbalement en raison de leurs vêtements d'été, qui n'avaient pourtant rien de choquant", a-t-il déclaré à l'AFP.

Après avoir crié à ses proches de s'enfuir, il a vu les agresseurs sur ruer sur lui et le "frapper à coups de matraques et de gourdins", a-t-il indiqué. "Personne ne m'a secouru. Je n'ai dû mon salut qu'au fait que j'ai réussi à m'enfuir. Si j'étais tombé à terre, ils m'auraient lynché," a-t-il affirmé.

 

L'agression s'est déroulée le 16 août, en marge de la soirée de clôture du festival de Bizerte qui avait été ciblée, selon le ministère de l'Intérieur tunisien, par "environ 200 personnes affiliées au courant salafiste" et armées, selon des témoins, de sabres et de bâtons. Cinq autres blessés ont été recensés.

D'après ces témoins, les militants protestaient contre la présence de Samir Kantar, un militant libanais du Front de libération de Palestine (FLP) qui a passé près de trente ans dans les prisons israéliennes avant d'être libéré en 2008 dans la cadre d'un échange avec le mouvement libanais chiite Hezbollah.

 

Victime de nombreuses contusions et choqué, ainsi que ses proches, M. Gharbi est rentré en urgence en France avec sa famille, après avoir porté plainte et avoir été pris en charge par l'ambassade de France. Le ministre des Affaires étrangères "Laurent Fabius m'a appelé pour me soutenir", a précisé M. Gharbi.

Ces derniers temps, les salafistes tunisiens sont repassés à l'offensive contre des évènements culturels, bloquant des spectacles jugés contraires à l'islam.

Si ces actions n'ont pas dégénéré en violences, comme en juin lorsque des fondamentalistes attaquaient une exposition d'art près de Tunis, des militants ont empêché la tenue d'au moins trois manifestations en dix jours en pleine saison de festivals et de jeûne du ramadan.

 

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