Ce week-end, vous pourrez oublier, le temps d’une nuitée, les tracas terrestres d’ici-bas. Mais pour cela il faudra tourner votre regard vers le ciel qui nous jouera un de ses grands classiques : les perséides.
Comme chaque année, au moins d’août, la Terre croisera la traînée de poussières laissée par le passage de la comète Swift-Tuttle. Attirés par la gravité terrestre, quelques corps stellaires entreront dans l’atmosphère. Puis, au fur et à mesure que leur vitesse s’accélérera, ils s’échaufferont et s’enflammeront pour se déverser comme une « pluie d’étoiles filantes ».
Le pic de ce phénomène est prévu dans la nuit de dimanche à lundi. Toutefois, les amateurs d’astronomie, de la nature ou même d’amourettes à la belle étoile pourront profiter de cette pluie estivale dans la nuit du samedi à dimanche.
Pourquoi cette période s’appelle-t-elle les perséides ? Parce que les météores, pour la plupart, semblent provenir de la constellation de Persée. Mais, selon Roger Hajjar, astrophysicien et professeur à la NDU, « les étoiles filantes seront visibles à travers une grande partie de la voûte céleste ».
Afin d’observer ce phénomène dans de bonnes conditions, il est conseillé de prendre le plus d’altitude possible. Toujours selon M. Hajjar, « il faut trouver un endroit d’où l’on ne voit ni le littoral ni la Békaa afin d’éviter toute pollution lumineuse » (c.à.d. toute source de lumière pouvant concurrencer celle des étoiles). Les coupures de courant seront donc utiles pour une fois.
« L’idéal serait de trouver un endroit entouré par des montagnes tel que Tannourine ou Faraya, par exemple. »
Après minuit – aussi bien dans la nuit de samedi que dans celle de dimanche – quand Persée aura gagné du terrain dans sa poursuite éternelle d’Andromède, la probabilité de voir ces météores augmentera. Malheureusement, une petite erreur se glissera dans ce spectacle céleste de fin de semaine. La Lune, qui sera toujours dans son dernier quartier, pourrait rendre difficile l’observation des météores de faible intensité.
Cela ne devrait pas empêcher ceux qui feront le déplacement de voir des étoiles qui « fileront » à raison d’une trentaine par heure.
En cas de paresse ou de curiosité, certains collectifs, tels que la Lebanese Astronomy Group, proposent sur leur page Facebook des formules pratiques.
Froid montagnard oblige, il faudra également prévoir un pull. Une fois arrivé à l’emplacement adéquat, il ne restera plus qu’à s’allonger et faire un vœu.