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Liban

L’affaire de l’hippodrome romain : Mitri, Wardy et Salam dénoncent la désinformation et proposent un débat public

Le problème des vestiges de l’hippodrome romain de Wadi Abou Jmil, que le ministre de la Culture Gaby Layoun a décidé de démonter afin de faciliter la construction d’un complexe résidentiel dans la région, continue de faire couler beaucoup d’encre.
Les trois anciens ministres de la Culture, Tarek Mitri, Salim Wardy et Tammam Salam, ont publié hier à ce propos un communiqué conjoint dans lequel ils dénoncent la désinformation à laquelle s’est livré le ministre Layoun, jeudi, au sujet de cette affaire. Le bureau de presse de M. Layoun avait critiqué « certaines pratiques qui ont porté préjudice au patrimoine et auxquelles ont eu recours les trois anciens ministres ».
Dans leur communiqué conjoint, MM. Mitri, Wardy et Salam ont notamment souligné que « le ministre de la Culture s’emploie, une fois de plus, à répondre à nos interrogations, nos mises en garde et nos requêtes en lançant des accusations qui n’ont aucun fondement et en nous attribuant des intentions imaginaires, pour dénaturer notre souci de préserver sur place et en l’état les vestiges de l’hippodrome romain ».
« Dans le but de défendre sa décision de démonter ces vestiges et de les reconstituer en les intégrant au bâtiment en voie de construction, le ministre Layoun a souvent recours à des comparaisons avec des décisions prises par ses prédécesseurs, dans le but de couvrir ou de justifier son action, souligne le communiqué de MM. Mitri, Wardy et Salam. Les connaisseurs et ceux qui s’intéressent à la question ne sauraient être dupes d’une telle position. Preuve en est la teneur de son dernier communiqué (publié jeudi) qui appelle une simple précision. Le ministre Layoun a, de fait, autorisé des travaux de construction sur le bien-fonds 1370 qui est placé sur la liste du patrimoine car il constitue un lotissement qui comporte la partie centrale de l’hippodrome et une partie de ses gradins. La décision prise sur ce plan (par M. Layoun) est intervenue alors que la Direction générale des antiquités a souligné la nécessité de préserver le site tel quel, c’est-à-dire en maintenant les vestiges à leur emplacement. La Direction des antiquités a réaffirmé, de la bouche de M. Assaad Seif, responsable des travaux d’excavation et l’un des plus proches conseillers du ministre actuel, que dans aucun pays au monde un hippodrome est démonté et reconstitué, et si nous entreprenons une telle action, cela constituera un précédent qui serait honteux pour le Liban. » (Interview accordée à L’Orient-Le Jour en date du 1er juillet 2008).
Et le communiqué conjoint de poursuivre : « Quant au bien-fonds 1371 sur lequel le ministre Mitri a autorisé une construction, il n’était pas placé sur la liste du patrimoine. En outre, une seule pièce des vestiges de l’hippodrome y avait été découverte et non pas des vestiges entiers et globaux, tels que ceux qui ont été découverts par la suite sur le bien-fonds 1370. De ce fait, la comparaison (entre la situation des deux biens-fonds) n’est pas de mise. C’est ce qui explique d’ailleurs le fait que la Direction des antiquités ait autorisé le transfert de la pièce unique dans le premier cas (le bien-fonds 1371) alors que, dans le second cas (le bien-fonds 1370), elle a insisté pour que l’ensemble des vestiges soit maintenu sur le même site ».
Et le communiqué conjoint de conclure : « Il est déplorable que le ministre Layoun occulte de telles réalités et qu’il s’emploie à tourner en dérision ses prédécesseurs afin de défendre ses décisions et son comportement. En tout état de cause, cette affaire est suffisamment sérieuse et mérite de ce fait qu’un débat public, sérieux, scientifique et juridique soit initié, loin de la surenchère et de la polémique. »
Le problème des vestiges de l’hippodrome romain de Wadi Abou Jmil, que le ministre de la Culture Gaby Layoun a décidé de démonter afin de faciliter la construction d’un complexe résidentiel dans la région, continue de faire couler beaucoup d’encre. Les trois anciens ministres de la Culture, Tarek Mitri, Salim Wardy et Tammam Salam, ont publié hier à ce propos un communiqué conjoint...

commentaires (2)

Débat 3ala chou ? 3ala Allah Yir7amou ? Plutôt JUSTICE que des BULLES EN L'AIR !

SAKR LEBNAN

04 h 25, le 29 juillet 2012

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Commentaires (2)

  • Débat 3ala chou ? 3ala Allah Yir7amou ? Plutôt JUSTICE que des BULLES EN L'AIR !

    SAKR LEBNAN

    04 h 25, le 29 juillet 2012

  • J'aurai bien aime que les trois ministres cessent de parler et de laisser des archéologues parler a leur place. N'est ce pas étonnant que depuis le temps ou cette affaire a été publique aucun Archeologue n'a défendu leur thèse. Sont ils devenus archéologues par le fait même qu'ils ont êtes nommes ministre de la culture ?

    Chadarev

    05 h 33, le 28 juillet 2012

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