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Abir Ghattas, blogueuse et activiste inlassable

Abir, 24 ans, fonceuse invétérée, est souvent sur le terrain pour relayer sur son blog non seulement les problèmes sociaux que connaît la société libanaise, mais aussi ses actions pour y remédier.

Avec plus de deux mille amis sur Facebook et quatre mille abonnés sur Twitter, les articles de Abir ne laissent pas indifférent. Et cela, la jeune femme en est consciente. « J’écris essentiellement en arabe, ma plume est concise, directe et assez sarcastique. » Pensive, elle ajoute : « J’assume chaque mot que j’écris. » Car Abir, en parfaite activiste, les causes dans lesquelles elle s’implique, elle les défend haut et fort. Notamment celles de l’association féministe Nassawiya et des droits de la femme. Révoltée, elle évoque la loi « moyenâgeuse » qui acquitte le violeur s’il épouse sa victime. « Grâce à une forte campagne sur le Web, Nassawiya a réussi à mobiliser des centaines de personnes pour réclamer l’abolition de cette loi qui nous vient d’un autre temps. » La jeune blogueuse s’est également activée en matière de liberté sur le Web pour arrêter le projet de loi libanais sur la régulation de l’Internet.
Outre son activisme sur le terrain et son travail dans une agence de média où elle s’occupe de la planification et de la stratégie publicitaires, Abir trouve du temps pour sa passion : la photographie. La jeune femme vient de publier en ligne un livre de photos portant sur les maisons libanaises de Batroun, intitulé « In a Place Where Nothing Happens ». « C’est mon oxygène et mon évasion, dit-elle. Quand j’ai le temps, j’empoigne mon appareil photo et je vais à la découverte. »


Faire bouger les choses
Depuis la création de son blog en 2008, Abir a fait le constatation suivante : « Grâce aux réseaux sociaux et aux nouveaux médias, on arrive à faire pression sur les décideurs. De nos jours, via un compte Twitter, on peut entrer en contact avec une personne influente sans passer par la lourdeur administrative. » Pourtant, Abir n’est pas satisfaite, elle trouve que « pour l’énergie dépensée, les choses bougent lentement ».
Abir n’a pas peur de parler. « Dans un de mes papiers, je nomme un ministre qui a interdit aux fonctionnaires d’utiliser l’ascenseur, réservé pour son usage personnel, d’un édifice gouvernemental de neuf étages. » L’activiste insiste : « La dignité, on doit nous la rendre. Au Liban, nous vivons sans elle. »
Plus de quatre mille internautes de dix-huit à trente-cinq ans sont abonnés aux messages (tweets) d’Abir, qui espère « voir un jour les décideurs à l’écoute ».

Blog : abirghattas.com

Avec plus de deux mille amis sur Facebook et quatre mille abonnés sur Twitter, les articles de Abir ne laissent pas indifférent. Et cela, la jeune femme en est consciente. « J’écris essentiellement en arabe, ma plume est concise, directe et assez sarcastique. » Pensive, elle ajoute : « J’assume chaque mot que j’écris. » Car Abir, en parfaite activiste, les causes dans...

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