Londres 2012 sera donc un nouveau milestone dans la carrière de cette athlète de 27 ans qui s’alignera aux qualifications du 200 m dans le stade olympique, à Stratford, le 6 août prochain.
L’Orient-Le Jour – De façon globale, quel regard portes-tu sur ta participation à Londres 2012 ?
Greta Taslakian – Les Jeux olympiques de Londres ne sont pas mes premiers Jeux. Je me réjouis à l’idée de faire partie une fois de plus de la grande famille olympique, mais au risque de paraître blasée, je dirais que cela ne m’excite plus. Du moins, plus autant qu’avant. Ce qui me stimule le plus, c’est de savoir que je m’alignerais dans les starting-blocks aux côtés de la crème des athlètes internationaux.
Qu’est-ce qui différencie ces Olympiades de tes précédentes participations à Athènes 2004 et Pékin 2008 ?
J’ai personnellement tenu à ce que cet événement soit encore plus spécial que mes deux précédentes expériences olympiques. J’ai donc planifié ma préparation d’une façon bien plus poussée et aboutie : deux séances d’entraînement par jour, 10 entraînements par semaines, avec assez d’heures de sommeil pour récupérer. Pour compléter ma formation et pour me mettre dans le bain, je me suis frottée également à des adversaires libanais lors de meetings d’athlétisme. Je mentionnerai finalement que je suis une athlète bien plus mature aujourd’hui. Les Jeux ne sont plus à mes yeux une simple expérience personnelle, mais bel et bien un objectif professionnel.
Pourquoi avoir délaissé le 100 m au profit du 200 m ?
Malheureusement pour moi, je n’ai pas réussi à me qualifier de moi-même pour les Jeux. J’ai donc reçu une invitation du Comité olympique me permettant de prendre part à une seule épreuve. Et comme j’étais plus proche du minima au 200 m que dans le 100 m, la décision s’est faite naturellement.
Quels perfs espères-tu réaliser le 6 août ?
Je n’ai aucun d’objectif de classement ou de performance, ce qui me permet d’aborder la course très décontractée et détendue. Cela ne m’empêche pas toutefois de savoir ce que je veux accomplir dans ces Jeux. Même si je vais m’aligner face à des adversaires de très haut niveau, l’athlétisme reste avant tout un sport individuel. Et je sais que je me suis entraînée suffisamment dur pour pouvoir accomplir quelque chose qui me satisfera.
Un dernier mot ?
Je voudrais juste ajouter qu’il ne faudrait surtout pas négliger le facteur météo. La pluie, la grisaille ou bien encore le vent pourront sans aucun doute perturber plus d’un athlète.
Merci Greta pour votre sourire et votre patriotisme, ça nous change de toutes ces nouvelles lamentables concernant la gouvernance de notre pays. Participer aux Jeux est une aventure exaltante. Bonne chance, à vous et à tous nos athlètes.
05 h 04, le 25 juillet 2012