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Pour Fares, ambassadeur syrien ayant fait défection, le régime est impliqué dans les attentats suicide

Assad "vit dans son monde à lui"

Nawaf Fares, en 2009 à Damas. Ambassadeur de Syrie en Irak, M. Fares a fait défection le 11 juillet 2012. AFP \ LOUAI BESHARA

Réfugié au Qatar, l’ancien ambassadeur syrien en Irak, Nawaf Fares, qui a fait défection le 11 juillet dernier, a accordé une interview au Sunday Telegraph dans laquelle il estime que le régime est prêt à tout pour sortir vainqueur de la crise qui sévit depuis plus d’un an en Syrie.

 

"Au début de la révolution, l’Etat a essayé de convaincre les gens que les réformes seraient mises en œuvre rapidement", explique M. Fares. "Nous nous sommes accrochés à cet espoir pendant un temps. On lui a accordé le bénéfice du doute, mais après plusieurs mois il est devenu clair à mes yeux que ces promesses de réformes étaient un mensonge", ajoute-t-il.

 

Nawaf Fares, père de six enfants, affirme au Sunday Telegraph avoir décidé de faire défection il y a cinq mois, après un vendredi particulièrement sanglant et une série de massacres. Une visite à Deir Ezzor, sa ville natale, un mois avant son départ, a fini de le convaincre du bien-fondé de sa décision.

"Il y avait énormément de destructions, des milliers de personnes avaient été tuées, parmi lesquelles beaucoup de membres de ma tribu".

 

Pour protéger sa famille, Nawaf Fares a fait partir ses proches, un par un, hors de Syrie. Lui même a quitté Bagdad avec l’aide de l’opposition syrienne, explique-t-il, préférant ne pas donner de détails sur l’opération.

 

Après 35 ans au service du régime en tant que policier, gouverneur régional, chef de la sécurité politique et ambassadeur, M. Fares accuse. Selon lui, le gouvernement syrien est impliqué dans la vague d’attaques-suicide perpétrées à travers la Syrie ces derniers mois. Faisant référence au double attentat ayant visé l’immeuble des services de renseignement de l’armée dans le quartier al-Qazzaz, à Damas, en mai dernier (55 tués, 370 blessés), il affirme qu’aucun membre des SR n’a été blessé, le bâtiment ayant été évacué quinze minutes avant les explosions. "Toutes ces explosions majeures ont été perpétrées par el-Qaëda en coopération avec les forces de sécurité", martèle-t-il, sans toutefois présenter de preuve concrète de ces accusations.

 

La coopération entre el-Qaëda et le régime, remonte au temps de l’invasion américaine en Irak, en 2003, poursuit M. Fares. "Je pense que le régime syrien a du sang sur les mains, il devrait être tenu responsable de beaucoup de morts en Irak".

 

En ce qui concerne le président Bachar el-Assad, M. Fares estime qu’il pense être la cible d’une conspiration. "Mais aujourd’hui, (Assad) vit dans son monde à lui".

 

 

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