Dans les détails, l’UANI a envoyé des lettres à plusieurs sociétés telles que Blackstone Group LP, Fidelity Investments, HSBC Holdings pour leur demander de se débarrasser de leurs actions libanaises. Car, selon le directeur exécutif de l’UANI Mark Wallace, les banques libanaises utilisent l’argent illicite en provenance du Hezbollah et de l’Iran pour acheter des bons du Trésor, des opérations qui abaissent le prix des contrats d’échange sur risque de crédit ;
une baisse qui n’illustre pas la réalité de l’économie libanaise. Car depuis plusieurs années, les banques commerciales jouissent de taux de dépôts élevés qui portent pourtant un taux d’intérêt élevé. Ces dépôts servent en partie à acheter des bons de Trésor. S’ajoute à cela, toujours selon le rapport de l’UANI, un resserrement des écarts des taux sur les contrats d’échange sur risque de crédit.
Parallèlement, le rapport remet également en question la hausse de la masse monétaire (égale à 100 milliards de dollars en décembre 2011) ; une hausse qui serait en partie due à des flux intrants en provenance non seulement de l’Iran, mais également de la Syrie. Pour le Trésor américain ainsi que pour l’UANI, la hausse de la masse monétaire est à mettre en relation avec le conflit syrien ainsi qu’avec les sanctions imposées à l’Iran, même si les dirigeants des banques libanaises maintiennent qu’ils ne reçoivent pas d’argent illicite et qu’ils respectent scrupuleusement les sanctions internationales.
L’UANI a ainsi appelé les agences de notation à dégrader les notes des bons du Trésor libanais à cause de leur « valeur frauduleuse ». « Les institutions qui sont en engagées dans l’achat et la vente de bons du trésor aident à légitimer l’instrumentalisation de la dette », a parallèlement souligné le rapport. Force est de constater que cela concerne presque toutes les grandes banques libanaises. « Investir dans des bons du Trésor libanais aide le régime iranien à cacher de larges sommes d’argent dans le but de poursuivre leur programme d’armement nucléaire », a résumé l’UANI. Le gouverneur de la Banque centrale Riad Salamé ainsi que les dirigeants du secteur bancaire nient en bloc ces accusations.
Rappelons que la semaine dernière, le Trésor américain avait nommé 4 personnes et 3 sociétés qui seraient impliquées directement dans le réseau de blanchiment d’argent liés à Ayman Joumaa, un des caïds de réseau de drogue. Ali-Mohammad Saleh basé en Colombie et lié au Hezbollah avait été également pointé du doigt par Washington.
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