Rechercher
Rechercher

Culture - Festival de Baalbeck

Chico et les Gypsies font vibrer le temple de Bacchus

C’est au pied des marches du magnifique temple de Bacchus que Chico et ses Gypsies ont inauguré le Festival international de Baalbeck. Plus d’une heure trente d’un concert cadencé, mêlant rythme gitan à d’autres genres musicaux. Un moment de franc délire !

Le temps d’un concert, Chico et les Gypsies ont fait la joie des festivaliers. Press Photo

Les Libanais ont prouvé une fois de plus leur rage de vivre! Faisant fi des rumeurs et d’une situation qui plonge le pays dans un climat d’incertitude, ils se sont retrouvés très nombreux dans le cadre de ce magnifique temple de Bacchus. Il faut dire que le nouveau comité avait pris les dispositions nécessaires afin que le public se sente à l’aise de bout en bout: organisation impeccable, sécurité renforcée, confort et détente autour d’une petite buvette. Un mot de bienvenue a été prononcé par Nayla de Freige, la nouvelle présidente du Festival de Baalbeck, qui a «remercié le public pour sa présence», ce même public qui a pu apprécier avec délectation cette musique arabo-gitane concoctée par Chico et ses Gypsies !

Une ambiance surchauffée !
Il leur aura fallu cinq minutes pour chauffer la scène. Cinq minutes pour entraîner le public, pas très jeune, qui n’attendait que cela! Par un tonitruant «Marhaba Bekom ya Loubnan», Chico, accompagné de son orchestre et de ses sept guitaristes tous vêtus de noir (Tané, Mounin, Gautier, Kema, Babat et Rey), a envahi la scène. Dès les premières notes de leurs guitares, cadencées, rythmées et jouées à l’unisson, le public était littéralement emporté. Bras levés vers le ciel ou tapant des mains, chantant avec le groupe, ils ont pris d’assaut le devant de la scène, pour mieux vivre le rythme de cette musique tzigane, conviviale et entraînante qui s’est enrichie, au fil des années, de différents nouveaux genres musicaux, fusionnant pop, salsa et grands titres du raï. De leurs voix fortes et éraillées, Chico et Kema, le soliste du groupe, au look très gipsy, ont entamé devant la foule déchaînée les airs de leur répertoire universellement connu: Bamboleo, Djobi Djoba, Un amore, La paloma Blanca, Amor Moi, Mi Amor. Ils ont même invité Cheb Aissa, le chanteur algérien, présent au concert, à les rejoindre sur scène pour interpréter de sa voix puissante ses plus grands titres raï, Ya rayeh, Salam ALeikoum, interprété en duo avec Kema, au grand bonheur des festivaliers. Une fusion de cultures arabo-gitane qui raconte l’histoire d’un peuple et des moments de vie.


Poursuivant sur leur lancée, les gypsies ont rendu hommage à Charles Aznavour en revisitant sa chanson La Bohême façon gitane, faisant trembler les cordes de leurs guitares. Ils ont emporté les personnes présentes dans une magnifique Comparsita interprétée par PeeWee qui manipule son violon avec la même aisance que sa guitare. La complicité entre les musiciens et leurs chanteurs était évidente, tout comme le rythme des sept guitares qui fusionnait avec le rythme de la batterie d’Eric Font qui menait, lui, la cadence avec le percussionniste Ben Chaa Abbas et le bassiste Antoine Ballester. Et c’est à la demande du public que le groupe devait clôturer son concert par un Volare entonné évidemment à l’unisson par tout ce beau monde qui en redemandait encore plus.


Une heure et demie d’un pur moment de bonheur prouvant, une fois de plus s’il le fallait, que ce festival (à l’instar de tous les autres d’ailleurs) continuera sur sa lancée, envers et contre tout, malgré les difficultés inhérentes à la situation du pays, faisant la joie de tous ceux qui font la résistance par la culture. Et ça fait un bien fou!

Les Libanais ont prouvé une fois de plus leur rage de vivre! Faisant fi des rumeurs et d’une situation qui plonge le pays dans un climat d’incertitude, ils se sont retrouvés très nombreux dans le cadre de ce magnifique temple de Bacchus. Il faut dire que le nouveau comité avait pris les dispositions nécessaires afin que le public se sente à l’aise de bout en bout: organisation...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut