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À La Une - Syrie

Amnesty dénonce la mise en place par Damas "d'un système organisé de graves exactions"

Explosion d’une voiture piégée non loin de Sayyeda Zeynab, lieu de pèlerinage chiite près de la capitale syrienne.

L'attentat près de Damas a fait des dégâts matériels considérables. Sana/AFP

Amnesty International a accusé jeudi le régime de Bachar el-Assad de commettre des crimes contre l'humanité au nom de la raison d'Etat afin de se venger des communautés soupçonnées de soutenir les insurgés.

 

L'association internationale de défense des droits de l'Homme basée à Londres a demandé, dans un communiqué, une réaction internationale, affirmant avoir des preuves récentes que des victimes, y compris des enfants, avaient été traînées hors de leurs maisons et tuées par des soldats qui dans certains cas avaient brûlé leurs cadavres.

 

"Ces nouvelles preuves inquiétantes d'un système organisé de graves exactions met en lumière la nécessité urgente d'une action internationale décisive", a déclaré Donatella Rivera, spécialiste d'Amnesty International pour les situations de crise, en présentant le rapport de 70 pages intitulé "Représailles Mortelles".

 

Amnesty a interviewé des gens dans 23 villes et villages de Syrie et a conclu que les forces et milices syriennes étaient coupables de "graves violations des droits de l'Homme et de sérieuses entorses au droit humanitaire international allant jusqu'aux crimes contre l'humanité et aux crimes de guerre", a poursuivi Mme Rivera.

 

Amnesty décrit comment des soldats et des milices chabiha ont mis le feu à des maisons et à des biens tirant sans distinction dans les zones résidentielles, tuant et blessant des passants.

 

"Partout où je suis allée, j'ai rencontré des habitants désespérés qui m'ont demandé pourquoi le monde restait là sans rien faire", a souligné Donatella Rivera. Amnesty a également accusé le régime syrien de torturer systématiquement les personnes arrêtées, y compris celles qui sont malades et âgées.

 

La vidéo mise en ligne par Amnesty International avec son nouveau rapport. 

 

Dans son rapport, Amnesty Internatioanl demande au Conseil de sécurité des Nations unies de transmettre l'affaire au Procureur de la Cour de justice internationale et d'imposer un embargo sur les armes pour la Syrie.

 

Sur le terrain, attentats, attaques et bombardements ont encore fait leurs lots de victimes. Jeudi, une voiture piégée a explosé non loin de Sayyeda Zeynab, lieu de pélerinage chiite près de Damas, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), ajoutant que les violences se poursuivaient ailleurs dans le pays, notamment dans la ville de Deraa.

 

"Une voiture piégée a explosé ce matin dans le secteur de Sayyeda Zeynab à Damas, près du site de Sayyeda Zeynab", a indiqué l'OSDH, pécisant ne pas avoir d'information sur d'éventuelles victimes.

 

Des centaines de milliers de pèlerins chiites, notamment Iraniens et Libanais, se rendent chaque année en pèlerinage au mausolée de Zeynab, sœur de l'imam Hussein vénéré par les musulmans chiites, au sud de Damas.

 

D'autre part, les violences se poursuivaient ailleurs dans le pays où au moins 77 personnes ont été tuées mercredi, dont 49 civils, 21 soldats et sept rebelles, selon l'OSDH.

 

Dans la ville de Deraa (sud), berceau de la contestation anti-régime lancée en mars 2011, deux civils ont été tués jeudi matin dans des bombardements des forces gouvernementales sur le quartier de Tariq el-Sad, assiégé par l'armée. Dans la province de Deraa, des combats opposent les troupes à des combattants rebelles dans la localité de Yadouda, et la localité de Taqqet al-Leja est la cible de violents bombardements des forces régulières.

 

Dans la province de Homs (centre), un officier déserteur, Ahmad Bahbouh, chef militaire local des rebelles dans la ville de Rastane, a été tué dans la nuit dans de violents combats, a indiqué l'OSDH.

 

Les forces gouvernementales tentent ces derniers jours de reprendre les bastions rebelles au moyen d'intenses bombardements comme à Haffé, où après huit jours de pilonnage, l'armée a pris le contrôle de cette localité de la province côtière de Lattaquié (nord-ouest) proche de Qerdaha, d'où est originaire la famille du président Assad.

 

Selon l’OSDH, basé en Grande-Bretagne, plus de 14.100 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées depuis le début de la révolte contre le président Bachar el-Assad en mars 2011.

 

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Amnesty International a accusé jeudi le régime de Bachar el-Assad de commettre des crimes contre l'humanité au nom de la raison d'Etat afin de se venger des communautés soupçonnées de soutenir les insurgés.
 
L'association internationale de défense des droits de l'Homme basée à Londres a demandé, dans un communiqué, une réaction internationale, affirmant avoir des preuves récentes...

commentaires (2)

Amnesty ne voit les choses que d'un coté en Syrie... élémentaire!! Qu'a fait Amnesty pour la Palestine et les Palestiniens depuis qu'il existe? Qu'a fait Amnesty pour faire punir le criminel G.W. Bush pour ce qu'il a commis en Iraq, lui et son administration? etc. etc... Alors, Amnesty tout comme l'onu lorsqu'il nous fera voir ses muscles chez les plus injustes... on prêtera attention à ce qu'il dit... entretemps, il faudra lui dire: Mais oui monsieur... mais bien sûr monsieur... comme vous êtes beau monsieur...

Ali Farhat

15 h 18, le 14 juin 2012

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Commentaires (2)

  • Amnesty ne voit les choses que d'un coté en Syrie... élémentaire!! Qu'a fait Amnesty pour la Palestine et les Palestiniens depuis qu'il existe? Qu'a fait Amnesty pour faire punir le criminel G.W. Bush pour ce qu'il a commis en Iraq, lui et son administration? etc. etc... Alors, Amnesty tout comme l'onu lorsqu'il nous fera voir ses muscles chez les plus injustes... on prêtera attention à ce qu'il dit... entretemps, il faudra lui dire: Mais oui monsieur... mais bien sûr monsieur... comme vous êtes beau monsieur...

    Ali Farhat

    15 h 18, le 14 juin 2012

  • Amnesty dénonce , accuse ensuite ?? Nazira.A.Sabbagha

    Sabbagha A. Nazira

    04 h 21, le 14 juin 2012

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