Le père Paolo Dall’Oglio, un jésuite italien engagé depuis une trentaine d’années dans le dialogue entre chrétiens et musulmans, a déclaré hier qu’il quittait la Syrie « à la demande de l’Église et des autorités » syriennes, dans un entretien téléphonique avec l’AFP, depuis le monastère syriaque catholique de Mar Moussa, en précisant que le monastère resterait ouvert.
La véritable raison du départ du père jésuite semble être une « lettre ouverte » qu’il a adressée en mai à l’émissaire international Kofi Annan, dans laquelle il souhaitait un « authentique changement démocratique » et « un changement dans la structure du pouvoir » à Damas, ainsi qu’une multiplication par dix du nombre de Casques bleus pour protéger les civils. Cette lettre a été considérée comme « la goutte d’eau » par les autorités syriennes qui ont décidé de l’expulser, ont indiqué ses proches.
« Une descente aux enfers a commencé en Syrie », a par ailleurs dénoncé le nonce apostolique en Syrie, Mgr Mario Zenari, affirmant que les chrétiens doivent jouer un « rôle de passerelle » et récusant qu’ils soient victimes de persécutions particulières. Dans une interview à Radio Vatican, le nonce a refusé de se prononcer sur le terme de « guerre civile ».
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commentaires (5)
Il s'est planté...et pourtant c'est un mec hors du commun...
GEDEON Christian
05 h 31, le 15 juin 2012