Ban Ki-moon appelle Khartoum à retirer ses troupes de la région d’Abyei

Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a appelé le Soudan à retirer ses troupes du territoire d’Abyei qu’il se dispute avec le Soudan du Sud après que Juba a annoncé avoir retiré ses propres forces de sécurité.
M. Ban a appelé les deux gouvernements à se conformer au délai prévu par le Conseil de sécurité pour entamer des entretiens sur tous leurs points de désaccord, a indiqué le porte-parole de l’ONU, Martin Nesirky, dans un communiqué diffusé tard samedi soir.
« Le secrétaire général salue le retrait par le Soudan du Sud de ses forces de police de la région d’Abyei. Il appelle fermement le gouvernement du Soudan à retirer aussi ses forces de la région », a déclaré le porte-parole.
M. Ban « encourage les gouvernements du Soudan et du Soudan du Sud a reprendre les négociations sous les auspices de l’Union africaine pour résoudre les points de désaccord restant entre eux », selon le texte.
Le Conseil de sécurité de l’ONU et l’Union africaine ont donné jusqu’à mercredi aux deux pays pour revenir à la table des négociations, sous peine de sanctions.
Les tensions n’ont cessé de s’intensifier depuis l’indépendance du Soudan du Sud en juillet 2011 en raison de différends jamais réglés, parmi lesquels la délimitation de la frontière commune, le partage des revenus pétroliers et le statut de zones contestées, comme celle d’Abyei.

Émissaire chinois
Entre-temps, un émissaire de la Chine était hier à Khartoum et devait ensuite se rendre à Addis-Abeba, puis à Juba, a indiqué un responsable chinois à l’AFP.
Zhong Jianhua est arrivé dans la capitale soudanaise, où il doit s’entretenir notamment avec le ministre par intérim des Affaires étrangères, selon la même source.
« Je pense que (les discussions porteront) principalement sur la situation entre les deux Soudans », a précisé le responsable chinois, sous le couvert de l’anonymat.
L’émissaire quittera Khartoum pour Addis-Abeba, en Éthiopie, d’où il rejoindra ensuite la capitale sud-soudanaise Juba. Pékin a d’importants investissements au Soudan et au Soudan du Sud, qui le poussent à tenter de calmer le jeu entre les parties.
La Chine a ainsi apporté son soutien à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, adoptée le 2 mai, appelant les deux parties à mettre fin aux hostilités sous peine de s’exposer à des sanctions.
             (Source : AFP)