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Liban - Infrastructure

En colère, les habitants de Jal el-Dib bloquent pendant deux heures l’autoroute Beyrouth-Jounieh

Un embouteillage monstre a bloqué pendant plus de deux heures l’autoroute au niveau de Jal el-Dib dans les deux sens. Les habitants de la région protestent contre la lenteur des autorités à trouver une solution au démantèlement du pont, en février dernier.

Des manifestants jouant aux cartes et fumant le narguilé... sur l’autoroute.

Des centaines de voitures ont été bloquées hier pendant plus de deux heures sur l’autoroute au niveau de l’ancien pont de Jal el-Dib. L’embouteillage d’hier, qui a atteint Tabarja, était causé par une manifestation organisée par les habitants de Jal el-Dib excédés par l’absence d’un plan de réaménagement routier, plusieurs mois après le démantèlement de l’ancien pont métallique, en février dernier.
Les habitants ont formé une chaîne humaine et coupé l’autoroute, dès 7h, dans les deux sens (de et vers Beyrouth). Il s’agit de la troisième manifestation du genre en deux mois. Elle a été observée deux semaines après la fin du délai de quinze jours qu’avait sollicité le vice-président de la Chambre, Samir Mokbel, pour étudier le projet présenté par le Conseil du développement et de la reconstruction (CDR), qui propose une solution en forme de « deux U juxtaposés ».
« Je ne sais pas quoi dire, commente, perplexe, Hanadi Dagher, une jeune Canadienne d’origine libanaise venue à Beyrouth pour un stage. Tout ça est nouveau pour moi. Je n’ai jamais vu une manifestation au milieu d’une autoroute... C’est le Liban, je suppose. »
Les habitants protestent contre la lenteur des autorités à trouver une solution au démantèlement du pont de Jal el-Dib, ce qui a engendré de gros problèmes de circulation dans leur région. Depuis que le pont a été démonté, les habitants ou tous ceux qui doivent se rendre dans cette localité doivent passer par Antélias et emprunter des chemins intérieurs parallèles à l’autoroute Jounieh-Beyrouth, créant ainsi des embouteillages supplémentaires, notamment au niveau d’Antélias, de Jal el-Dib et de Zalka.
« Je les soutiens à 100 %, affirme un homme âgé d’une cinquantaine d’années, bloqué dans sa voiture pendant plus de deux heures. C’est insupportable de devoir passer par Antélias à chaque fois qu’on doit se rendre à Jal el-Dib. »
Un avis partagé par la plupart des personnes interrogées par lorientlejour.com, même si certains n’adhèrent pas à la méthode employée par les habitants pour exprimer leur colère. « Ils ont raison de s’indigner, mais pas comme ça, dit une automobiliste d’une soixantaine d’années. C’est nous qu’ils sont en train de punir et non le gouvernement. S’ils veulent se faire entendre, qu’ils aillent couper la route du Parlement. »
« Ce sont de pauvres gens, comme nous tous, affirme pour sa part un chauffeur de bus exaspéré. Quoi qu’ils fassent, rien ne changera, personne ne les écoutera. » La solution, selon lui ? « Une intervention divine ! »
Deux heures d’attente plus tard, les prières des automobilistes coincés ont été entendues : les habitants de Jal el-Dib ont décidé de suspendre leur manifestation après avoir été contactés par le ministre de l’Intérieur Marwan Charbel qui leur a promis que leurs demandes seront exaucées.
Plusieurs hommes politiques se sont joints hier aux manifestants, notamment M. Eddy Abillama, membre du directoire des Forces libanaises, ainsi que les députés du bloc parlementaire aouniste Sélim Salhab, Ghassan Moukheiber et Ibrahim Kanaan. Ce dernier a déclaré que l’affaire du pont de Jal el-Dib ne doit pas faire l’objet de tiraillements politiques.
De son côté, le député Nabil Nicolas a souhaité, dans une interview accordée à Sawt el-Mada, que le Conseil des ministres adopte le plus rapidement possible une solution adéquate au problème posé par le démantèlement du pont.
L’affaire du pont de Jal el-Dib a suscité hier un débat sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter, entre des pro et anti-habitants de Jal el-Dib.
Signalons enfin que l’affaire du pont de Jal el-Dib devrait être évoquée aujourd’hui en Conseil des ministres.
Des centaines de voitures ont été bloquées hier pendant plus de deux heures sur l’autoroute au niveau de l’ancien pont de Jal el-Dib. L’embouteillage d’hier, qui a atteint Tabarja, était causé par une manifestation organisée par les habitants de Jal el-Dib excédés par l’absence d’un plan de réaménagement routier, plusieurs mois après le démantèlement de l’ancien pont...

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