L'autoroute totalement bloquée, au niveau de Dbayé (nord de Beyrouth), ce matin vers 08h00. Photo Caren Abbas
Des centaines de voitures ont été bloquées pendant plus de deux heures sur l’autoroute au nord de Beyrouth au niveau de l’ancien pont de Jal el-Dib, rapportent des témoins interrogés par Lorientlejour.com. L’embouteillage est dû à une manifestation organisée par les habitants de Jal el-Dib excédés par l’absence d’un plan de réaménagement routier, plusieurs mois après le démantèlement de l'ancien pont métallique (en février dernier). Les habitants ont formé une chaîne humaine et coupé l’autoroute dans les deux sens (de et vers Beyrouth).
Il s'agit là de la troisième manifestation du genre en deux mois.
Contactée au téléphone par Lorientlejour.com vers 09h00, une jeune automobiliste indique qu'elle est coincée sur l'autoroute au niveau de Dbayeh depuis 08h00. "Les gens ont éteint le moteur de leur voiture et attendent que la circulation reprenne. Beaucoup de personnes sont sorties des véhicules et se promènent", raconte-t-elle.
"Je ne sais pas quoi dire, commente, perplexe, Hanadi Dagher, une jeune Canadienne d’origine libanaise venue à Beyrouth pour un stage. Tout ça c’est nouveau pour moi, je n’ai jamais vu une manifestation au milieu d’une autoroute…C’est le Liban, je suppose".
Les habitants protestent contre la lenteur des autorités à trouver une solution au démantèlement du pont de Jal el-Dib qui a engendré de gros problèmes de circulation dans leur région.
Le pont a été démantelé en urgence en février dernier car il présentait de plus en plus de signes de dégradation apparente au niveau de sa structure : bases de soutènement rongées par la rouille, bitume en lambeaux, balustrades abîmées et désarticulées...
Après l'effondrement de l'immeuble de Fassouh, à Achrafieh (Beyrouth), qui a fait 27 morts le 15 janvier dernier, et la multiplication des rumeurs sur la précarité du pont de Jal el-Dib, les autorités avaient décidé de démonter le pont avant qu'un nouveau drame se produise.
Depuis le démantèlement du pont, les habitants de Jal el-Dib ou tous ceux qui doivent se rendre dans cette localité doivent passer par Antélias et emprunter des chemins intérieurs parallèles à l’autoroute Jounieh-Beyrouth, créant ainsi des embouteillages supplémentaires, notamment au niveau d’Antélias, ville déjà encombrée car elle relie des dizaines de villages du Metn au littoral, ainsi qu’au niveau de Jal el-Dib, qui est une importante localité commerçante du caza, et de Zalka.
Dans ces conditions, il n'est pas rare que les habitants restent coincés pendent une heure à une heure trente dans la région de Jal el-Dib, chaque soir, en rentrait chez eux.
"Je les soutiens à 100%, affirme un homme âgé d'une cinquantaine d'années, bloqué dans sa voiture depuis plus de deux heures. C’est insupportable de devoir passer par Antélias à chaque fois qu’on doit se rendre à Jal el-Dib."
Un avis partagé par la plupart des personnes interrogées par Lorientlejour.com, même si certains n'adhèrent pas à la méthode employée par les habitants pour exprimer leur colère. "Ils ont raison de s’indigner, mais pas comme ça, dit une automobiliste d’une soixantaine d’années. C’est nous qu’ils sont en train de punir et non le gouvernement. S’ils veulent se faire entendre, qu’ils aillent couper la route du Parlement".
"Ce sont de pauvres gens, comme nous tous, affirme pour sa part un chauffeur de bus exaspéré. Quoi qu’ils fassent, rien ne changera, personne ne les écoutera". La solution, selon lui ? "Une intervention divine !"
Deux heures d’attente plus tard, les prières des automobilistes coincés semblent avoir été entendues : les habitants de Jal el-Dib ont décidé de suspendre leur manifestation après avoir été contactés par le ministre de l’Intérieur Marwan Charbel qui leur a promis que leurs demandes seront exaucées.
Cette affaire devrait par ailleurs être évoquée demain, mercredi 9 mai, en Conseil des ministres.
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Heureusement que le PRESIDENT Saad Rafic HARIRI et feu son père, le PRESIDENT Rafic HARIRI avaient dépensé beaucoup d’argent pour le Akkar de leurs propres poches sinon, ce pauvre Akkar serait encore là à attendre "l’aumône" de cette Marotte" gouvernementale aux mains de ces "fakîhdiots-BossfàRiens" !
09 h 55, le 08 mai 2012