Le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a affirmé que le Hezbollah et l'Iran souffriraient d'une éventuelle fin de règne de leur allié syrien Bachar el-Assad. "La chute d'Assad serait un coup sévère pour l'Iran et affaiblirait radicalement le Hezbollah au Liban ainsi que le Hamas et le Jihad islamique à Gaza", a déclaré M. Barak jeudi soir à la chaîne américaine CNN. "Ce serait très positif", a-t-il ajouté, assurant que le président syrien a perdu sa légitimité.
Evoquant le dossier iranien, Ehud Barak a estimé que les sanctions internationales, "pourtant efficaces", ne semblent pas porter leurs fruits. Sur la question de savoir si l'Etat hébreu envisage d'attaquer les installations nucléaires iraniennes, M. Barak a répondu que "toutes les options sont sur la table."
La question iranienne figurait au menu des entretiens que le ministre israélien a eus, jeudi, avec son homologue américain Leon Panetta à l'occasion de sa seconde visite au Pentagone en moins de deux mois.
Conscient des conséquences que pourrait avoir une frappe israélienne contre l'Iran, Washington tâche de convaincre l'Etat hébreu de privilégier les sanctions et la diplomatie plutôt que l'option militaire, alors qu'Israël souffle le chaud et le froid. Pour ce faire, il multiplie les déclarations rassurantes quant à sa volonté d'empêcher l'Iran de se doter de l'arme atomique.
Depuis la dernière visite d'Ehud Barak au Pentagone, fin février, les négociations ont repris entre le groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) et l'Iran. Israël, qui accuse l'Iran de mettre ces négociations à profit "pour gagner du temps", a appelé le groupe 5+1 à la fermeté dans les discussions.
Selon un communiqué du Pentagone, les deux hommes ont également discuté de "l'avantage militaire qualitatif d'Israël (appui américain pour assurer la supériorité militaire israélienne par rapport à ses voisins, ndlr), de la Syrie et des effets du Printemps arabe dans la région".
Les Etats-Unis et Israël suivent de près l'évolution de la situation en Syrie où la répression de la contestation par le régime de Bachar el-Assad a provoqué la mort de 11.000 personnes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
A l'issue de leur entretien, Leon Panetta et Ehud Barak ont assisté au Pentagone à une cérémonie marquant le Jour de la Shoah, en mémoire aux six millions de juifs victimes du génocide nazi durant la Seconde Guerre mondiale.
Pour Mémoire :
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Israël prendra « seul » sa décision de frapper l’Iran
commentaires (12)
Bof...nos matamores locaux ne devraient pas trop faire les fiers à bras...certes l'agitation israëlienne a quelquechose de surréaliste,depuis le temps que nos voisins du Sud annoncent ceci ou celà...certes...en même temps,ils contemplent bien tranquillement un monde arabe où guerres et violences font rage...un déluge de feu,des fleuves de sang,un désordre permanent et pas un coup de feu sur leurs frontières...et notamment pas sur le Golan,et encore moins(et qui s'en plaindra pour le coup) dans le Sud...alors,moi je veux bien tout ce qu'on veut,qu'Israël est un tigre de papier,qu'il a peur,et qu'il va voir ce qu'il va voir...en attendant,il NOUS voit nous entredéchirer avec une constance attérante...et voit surtout son projet de MO divisé en clans et sous-clans avancer à grands pas...de quoi justifier aux yeux de l'opinion "internationale"l'état juif "pur" d'Israël,projet qui ne date pas d'aujourd'hui...
GEDEON Christian
20 h 38, le 21 avril 2012