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Lifestyle - Insolite

Mère Dolorès Hart : L’appel de Dieu plus fort qu’Elvis et Hollywood

Entre Angelina Jolie et sa robe fendue jusqu’au haut de la cuisse, Jennifer Lopez et son drapé über-moulant, Sandra Bullock et son dos dénudé jusqu’à la taille, la silhouette d’une nonne aux oscars. Une vraie de vraie.

Mère Dolorès, née Dolorès Hart en 1938 à Chicago, au monastère.

Si cette nonne, mère Dolorès, foulait le tapis rouge avec charme et assurance, c’est parce qu’elle l’avait pratiqué il y a une cinquantaine d’années. C’est-à-dire avant d’entrer dans les ordres des bénédictines et parce que sa métamorphose est contée dans un documentaire, nominé pour les oscars 2012. Intitulé God is bigger than Elvis et projeté il y a quelques jours sur la chaîne de télévision de très large écoute HBO, il s’est fait l’extraordinaire écho d’un appel de la foi.


Mère Dolorès, née Dolorès Hart en 1938 à Chicago, avait débuté une brillante carrière cinématographique, jouant notamment aux côtés de Montgomery Clift, Anthony Quinn, Robert Wagner et Elvis Presley. Après être apparue avec le « King » dans Loving You (1957) et King Creole (1958), elle réalise, à la veille de ses fiançailles, qu’elle est faite pour une autre existence, celle qu’elle avait connue, récemment, en allant se reposer de Hollywood dans un couvent de bénédictines dans l’État du Connecticut, après avoir reçu un Tony Award pour son rôle dans la pièce de théâtre, The Pleasure of his company. Son fiancé, l’architecte Don Robinson qui restera célibataire, la conforte dans ce choix, qu’elle fera, finalement, en 1963, et ira régulièrement lui rendre visite au couvent, jusqu’à son décès, en décembre dernier.

 

 

Dolorès Hart et Elvis.


Aujourd’hui, mère Dolorès, toujours très belle à 76 ans, se souvient qu’elle avait toujours voulu être une actrice et qu’elle n’avait jamais pensé entrer dans les ordres. Mais lorsqu’un jour elle sent profondément que cette voie est la sienne, elle s’y engage sans hésitation et sans regret pour sa carrière artistique. Elle s’explique : « Je n’ai jamais eu l’impression que j’abandonnais quelque chose qui m’avait été donné. Le monastère était une grâce de Dieu qui était entrée dans ma vie d’une manière inattendue. Dieu était le véhicule. Il était le plus grand des Elvis ! »

Stricte existence
Elle précise que les premières années de bénédictine ont été difficiles : « Je ne savais pas ce que voulait dire chanter sept fois par jour, jardiner, partager la salle de bains avec dix autres personnes. Une vraie seconde peau. » Elle met néanmoins en relief l’essentiel pour elle : « Quand on aime, on aime ce que l’on fait. » Le documentaire qui lui est consacré donne à voir aussi son quotidien au monastère Regina Laudis, une ferme de 400 acres où vivent 36 religieuses. Comme ses compagnes, mère Dolorès est soumise à une stricte discipline. Elle prie sept fois par jour en latin et mange en silence.

 

Depuis ses vœux, elle s’est adonnée à plusieurs tâches : boulangerie, éducation, photographie et même fabrication de cercueils. Parallèlement, elle a gardé son titre de membre de l’« Academy of Motion Picture », et à ce titre, vote chaque année pour les oscars. Elle visionne les films nominés en DVD dans son bureau en parpaing qui abrite aussi son perroquet africain Toby et son chien danois Inke. « Ces femmes, explique la productrice du documentaire, n’ont pas complètement laissé leur identité initiale derrière elle en franchissant la porte du monastère. »


À noter que durant ses années hollywoodiennes, elle avait tenu, en 1962, un rôle prophétique dans le film François d’Assise. Elle y incarnait Clara, une jeune et belle femme qui renonce à la vie de noblesse pour fonder un ordre de religieuses. Un rôle qu’elle avait bien joué sans en capter réellement la portée. Par contre, en tournée à Rome pour promouvoir ce film, elle avait été fortement impressionnée par sa rencontre avec le pape Jean XXIII qui, en la voyant, lui avait dit tout de go : « Vous êtes Clara ! »


Et lorsque l’on a demandé à mère Dolorès l’effet que lui avait fait aujourd’hui le tapis rouge, elle a répondu : « C’est comme si je marchais dans le Colisée pour aller à la rencontre de mon lion ! »

Si cette nonne, mère Dolorès, foulait le tapis rouge avec charme et assurance, c’est parce qu’elle l’avait pratiqué il y a une cinquantaine d’années. C’est-à-dire avant d’entrer dans les ordres des bénédictines et parce que sa métamorphose est contée dans un documentaire, nominé pour les oscars 2012. Intitulé God is bigger than Elvis et projeté il y a quelques jours sur la chaîne de télévision de très large écoute HBO, il s’est fait l’extraordinaire écho d’un appel de la foi.
Mère Dolorès, née Dolorès Hart en 1938 à Chicago, avait débuté une brillante carrière cinématographique, jouant notamment aux côtés de Montgomery Clift, Anthony Quinn, Robert Wagner et Elvis Presley. Après être apparue avec le « King » dans Loving You (1957) et King Creole (1958), elle réalise, à la veille de...
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