L’arrestation, au tout début de l’enquête, du citoyen Marwan Saad, surnommé « le docteur » tant il maîtrise la fabrication des stupéfiants, avait permis aux services de sécurité de mettre la main sur 5 tonnes de caféine et 2 330 litres d’éther, importés et recelés par un fonctionnaire des douanes de Beyrouth, qui a été lui aussi arrêté. Selon des sources sécuritaires, l’interrogatoire de Marwan Saad a permis d’identifier dix personnes impliquées dans l’affaire de trafic de Captagon : les frères du député du Hezbollah Hussein al-Moussaoui, Hachem et Jihad Ali al-Moussaoui, accusés de fabrication et de contrebande de stupéfiants, et dont le dossier révèle des précédents en la matière ; deux personnes de la famille Mokdad; le frère de Marwan Saad ; d’autres personnes des familles Obeid, Ismaïl, Khneizir, Salam et Fakhri.
De nouveaux suspects ont été ensuite révélés, de la famille Zein, originaire du village de Iyat dans la Békaa. L’un d’eux a reconnu avoir effectué des mélanges chimiques destinés à la fabrication des stupéfiants pour les frères Mokdad et leur partenaire Hachem al-Moussaoui. Quant au second frère du député Hussein al-Moussaoui, Jihad, il recevait la livraison du mélange par les frères Mokdad, qu’il remettait ensuite sous forme de pilules, portant l’insigne « Captagon », et qui étaient prêtes à être mises en circulation.
L’enquête a également permis d’arrêter Zoulfoukar Ali al-Moussaoui, dont la maison abritait des outils de fabrication de Captagon. Un hangar à Choueifat a également été découvert, où une usine chimique servait à la fabrication de produits dopants. Son propriétaire, de la famille Zeib, a révélé qu’une personne de la famille Mrad fabriquait des amphétamines à la faveur de l’un des frères du député al-Moussaoui, et de Imad Mokdad. Zeib a également révélé qu’une tierce personne, un dignitaire religieux du nom de Abbas Nasser, se chargeait du transport des matières premières jusqu’à l’usine et de la livraison des produits. Les forces de sécurité intérieure ont pu arrêter l’homme religieux, qui a avoué que la fabrication des drogues dans le hangar de Choueifat, entamée en 2007, se fait pour les Moussaoui, en contrepartie de sommes d’argent dont la valeur se rapproche de 1,5 million de dollars US. Les quantités produites sont estimées à deux tonnes.
commentaires (9)
mais que nousommes bêtes...c'est Israël voyons...non? pourquoi vous rigolez tous?
GEDEON Christian
11 h 53, le 08 mars 2012