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Culture - Portrait

Benjamin Millepied, un danseur-chorégraphe pressé...

Non ce n’est pas un pied de nez ni un jeu de mots à son nom, et encore moins aux gens du métier. Il s’appelle vraiment Benjamin Millepied !

Danseur étoile, Benjamin Millepied est happé par le temps et les projets.

Danseur étoile du New York City Ballet et chorégraphe, entre autres, du film à succès Black Swan de Daren Aronofsky, avec Natalie Portman «oscarisée» (sa compagne et mère de son enfant), il est une «star» d’origine bordelaise dont on attend aujourd’hui beaucoup de ses prestations et créations. Millepied, sans ironie aucune, est de toute évidence un artiste pressé...
Allure féline de jeune premier, regard séducteur pour un visage à la fois tendre et dur, courtisé par les scènes internationales, Benjamin Millepied est formé à bonne école. D’abord en famille: sa mère, professeur de danse contemporaine, lui fait porter les chaussons à l’âge de huit ans. Ensuite, le Conservatoire national supérieur de Lyon salue et fête son talent dès ses treize ans.
Très vite, par-delà discipline de fer et rigueur au travail, les grands l’adoptent et il collabore avec Jérome Robbins et Angelin Preljocaj dont on a vu, il y a déjà deux étés, le merveilleux et saisissant Blanche Neige à Beiteddine.
Par ailleurs, aidé par Barychnikov, il ne manque pas de visiter l’âme russe et de s’y complaire, à travers les grands ballets de George Balanchine. Et ce n’est guère un hasard si Genève l’accueille pour une nouvelle version du Spectre de la rose de Stravinski...
Homme d’influence artistique certaine, il laisse dans son sillage le parfum d’Yves Saint Laurent dont il est une figure iconique dans les magazines et les publicités.
À trente-quatre ans, il a une vie «speedée» car il est happé par le temps et les projets. Outre sa carrière de danseur étoile dans l’une des plus prestigieuses institutions de ballet au monde, il a à son actif plus de vingt chorégraphies qui ont séduit et envoûté presse et public. Et dont le couronnement est avec ce film surmédiatisé et «oscarisé» à travers une comédienne qui partage sa vie et défend sa chorégraphie...
Côté bagage intellectuel, Benjamin Millepied, avec sa culture pointue et raffinée, a plus d’un atout et du bagout à revendre. S’il se considère sous influence de Marcel Duchamp, père de l’art conceptuel, il ne craint pas d’avouer que Madame Bovary de Flaubert le fait mourir d’ennui et que sa sensibilité s’éveille à la lecture de Rainer Maria Rilke.
Issu d’une famille où la musique aussi est vénérée (ses frères sont guitariste et flûtiste), s’il aime les Variations de Goldberg de Jean-Sébastien Bach, il confesse en toute simplicité, dans une alliance d’esprit français et américain, aimer aussi bien Ravel que Nicolas Cage. Le cinéma moderne ne lui est pas étranger, notamment Kubrick. Et pour dissiper sa tristesse et vaincre les idées maussades, quand le spleen le saisit, rien de mieux que quelques pirouettes, bonds et pas de danse...
Féru de bon vin et rêvant d’une cave à vins, voilà un hédoniste guère tranquille ou pantouflard (comment en serait-il autrement quand on s’appelle Millepied) pris dans l’engrenage de la vie moderne dans un fuseau horaire trépident, sans pitié ni répit. Infatigable voyageur, il rêve de se produire au Marinsky à Saint-Pétersbourg. Un nouveau talent à inclure sans nul doute au palmarès des marches du temple de Jupiter ou dans la grande cour du palais de Beiteddine...
Danseur étoile du New York City Ballet et chorégraphe, entre autres, du film à succès Black Swan de Daren Aronofsky, avec Natalie Portman «oscarisée» (sa compagne et mère de son enfant), il est une «star» d’origine bordelaise dont on attend aujourd’hui beaucoup de ses prestations et créations. Millepied, sans ironie aucune, est de toute évidence un artiste pressé...Allure féline...

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