Plusieurs personnes issues de l'opposition syrienne en exil ont lancé des oeufs sur la délégation, sans faire de blessé, et un seul de ses membres a pu entrer, a constaté un correspondant de l'AFP.
Il s'agit d'Hassan Abdel Azim, chef du Comité national de coordination pour le changement démocratique, une coalition d'opposition regroupant des nationalistes arabes et kurdes, des marxistes et des indépendants comme Michel Kilo.
L'un des manifestants, Moumen Kwayfati, un opposant syrien basé au Caire, a qualifié les opposants pris pour cibles de "traîtres achetés par le régime", leur reprochant de ne pas demander le gel de l'adhésion de la Syrie à l'institution panarabe ni la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne.
Ces mesures sont notamment réclamées par le Conseil national syrien (CNS), une coalition qui regroupe la majorité des courants de l'opposition au régime du président Bachar al-Assad.
Ghassan al-Najjar, membre du CNS, a condamné cette attaque, affirmant dans un communiqué que les manifestants, qui appartiennent au Comité national de coordination, ne "représentent ni la société ni la rue syrienne".
De son côté, Nabil al-Arabi, le secrétaire général de la Ligue arabe, a dit "regretter cette attaque", lors d'une conférence de presse à l'issue de sa rencontre avec M. Abdel Azim.
Interrogé par ailleurs sur le fait que le régime syrien n'avait pas retiré ses chars comme il s'y était engagé le 2 novembre, M. Arabi a affirmé que cette question serait examinée lors de la prochaine réunion des ministres arabes en fin de semaine.
"Toute proposition soumise par un Etat sera examinée par le conseil ministériel", a-t-il également répondu à une question sur le gel de l'adhésion de Damas à l'institution panarabe.
De son côté, M. Abdel Azim a affirmé avoir demandé à la Ligue arabe d'envoyer des observateurs arabes et étrangers pour évaluer la situation sur le terrain, tout en insistant sur le fait qu'il s'opposait à l'entrée de toute force militaire en Syrie.
Haitham Manaa, un ancien détenu politique exilé en France, et Michel Kilo, basé en Syrie, militent pour le départ de M. Assad mais ni eux ni les autres membres de leur délégation n'appartiennent au CNS.
Le CNS a annoncé mardi avoir lancé une campagne auprès des pays arabes pour réclamer des mesures sévères contre le régime de Damas, après huit mois de violences ayant fait plus de 3.500 morts selon l'ONU.
Une délégation du CNS, qui demande à être reconnu comme "représentant légitime du peuple syrien et de la révolution", doit se rendre au siège de la Ligue arabe où des réunions ministérielles sont prévues sur la Syrie les 11 et 12 novembre.
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