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Liban - Universités

Les élections estudiantines 2011 : c’est pour bientôt !

À quelques jours du coup d’envoi des élections estudiantines dans la plupart des universités au Liban, les tensions politiques s’exacerbent et menacent de gronder grave en ce mois de novembre 2011.

S’il est vrai que tout au Liban est politisé d’une manière ou d’une autre, il n’empêche que la vie politique se doit de commencer à l’université comme élément intégré à la vie estudiantine. Pourtant, face aux violences démesurées vécues dernièrement et une mauvaise compréhension du jeu démocratique, certaines universités ont préféré suspendre les élections il y a de cela plusieurs années, croyant par cela pouvoir remédier au problème. C’est le cas notamment de l’USEK et, plus récemment, de l’UL.
À l’USEK, la politique n’est toutefois pas absente. L’Institut supérieur des sciences politiques y organise plusieurs conférences et symposiums en présence de personnalités politiques diverses, dans le but de rehausser la culture politique des étudiants. À l’Université La Sagesse, cela fait plus de sept ans que les élections sont suspendues, sous prétexte d’enterrer la discorde entre « des étudiants qui ne seraient pas assez matures pour gérer des élections ». Le père Camille Moubarak, recteur de l’ULS, a refusé de discuter le sujet avec L’Orient-Le Jour. Pourtant, les étudiants de l’ULS ont maintes allégeances politiques qu’il serait plus sain d’extérioriser à travers des élections.
D’un autre côté, plusieurs institutions ont encore foi en ce phénomène. C’est le cas de l’USJ, l’AUB, la LAU et la NDU, où le mois de novembre verra les disputes éclater entre les clans. Ceux-ci sont soutenus par les forces du 14 Mars, d’une part, et le 8 Mars, de l’autre.
C’est à l’USJ, mère de toutes les guerres, que la première bataille aura lieu le 3 novembre 2011, suivie par la NDU, le 4 novembre. Si la NDU s’est affirmée au fil des années comme forteresse du 14 Mars et des Forces libanaises, l’USJ sombre, comme chaque année, dans le doute et l’attente. Adoptant un système électoral proportionnel pour la 3e année consécutive, l’image restera floue jusqu’au dépouillement des votes. En 2009, la victoire était écrasante pour les candidats du 14 Mars, mais 2010 a connu un ballottage interprété différemment par chaque camp. C’est à l’ESIB et à la faculté de droit que les batailles seront les plus serrées pour 2011 ; la victoire se jouera vraisemblablement sur une ou deux voix. Il convient de noter que l’ESIB et Huvelin avaient une allégeance traditionnelle pour le CPL, qui a été brisée en 2009 à l’ESIB et en 2010 à Huvelin.
Un peu plus tard, les 16 et 18 novembre, ce sera au tour des étudiants de l’AUB et de la LAU d’élire leurs représentants. À l’AUB, 2010 a connu une victoire surprise des candidats des forces du 8 Mars. La cause aurait résidé dans le ralliement du Parti socialiste progressiste aux forces du 8 Mars, la même raison qui a valu une défaite écrasante du 14 Mars à la LAU Beyrouth, en 2009 et en 2010. Les supporters du PSP feraient donc cette fois toute la différence, leur positionnement restant flou pour le moment.
Enfin, la LAU adopte cette année un nouveau système électoral avec la devise « Un étudiant-une voix », dans l’espoir de permettre aux indépendants un accès plus facile à la victoire et une meilleure représentation des différents partis. Avec ce nouveau règlement par lequel chaque étudiant(e) ne peut élire qu’un seul candidat, il n’y aura pas de majorité écrasante pour 2011.
Dans la plupart des universités, la tension monte et les préparatifs vont bon train. L’incident brutal à la NDU entre supporters du CPL et des Forces libanaises, il y a quelques jours, ne présage rien de bon. Si novembre sera chaud dans les universités, nous espérons ne pas être témoins de davantage de violences verbales et physiques qui marquent d’habitude les élections estudiantines. Scrutins à suivre.

 

B. M.

S’il est vrai que tout au Liban est politisé d’une manière ou d’une autre, il n’empêche que la vie politique se doit de commencer à l’université comme élément intégré à la vie estudiantine. Pourtant, face aux violences démesurées vécues dernièrement et une mauvaise compréhension du jeu démocratique, certaines universités ont préféré suspendre les élections il y a de...
commentaires (4)

Christian... Moi, je n'ai pas compris le NOUS d'André comme un "plurale maiestatis"... D'ailleurs, je joins ma voix à la sienne pour vous de débarraser de ce vilain doute!

Ali Farhat

15 h 04, le 01 novembre 2011

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Commentaires (4)

  • Christian... Moi, je n'ai pas compris le NOUS d'André comme un "plurale maiestatis"... D'ailleurs, je joins ma voix à la sienne pour vous de débarraser de ce vilain doute!

    Ali Farhat

    15 h 04, le 01 novembre 2011

  • - - Christian , je ne suis pas seul , j'ai une grande équipe avec moi pour ces résultats et pour autre choses aussi (...) ! d'où le NOUS qui te chiffonne ..

    JABBOUR André

    12 h 58, le 01 novembre 2011

  • C'est qui nous,André?Tu te donnes du pluriel de majesté,maintenant?Sacré André!mais tu n'as pas encore compris que nous sommes dans la merde jusqu'au cou?ET que toutes ces petites choses n'ont AUCUNE importance?le machinmussen a dit qu'il n'y aurait pas d'intervention en Syrie...donc il va y en avoir une,évidemment...c'est le moment pour les libanais d'oublier toutes leurs divergences.Nous pas de majesté,vraiment nous,quoi!

    GEDEON Christian

    11 h 59, le 01 novembre 2011

  • - - Nous attendons ces résultats avec impatience et les décortiqueront à la loupe avec une attention très spéciale ! Que le meilleur gagne .

    JABBOUR André

    02 h 27, le 01 novembre 2011

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