Les funérailles d'un soldat déserteur à Maaret al-Nomaane se sont transformées en une importante manifestation appelant à la chute du régime. YouTube/
"Douze civils ont été tués dans divers quartiers de la ville de Hama, 20 autres dans la ville de Homs et un civil à Qousseir, dans la région de Homs", théâtre depuis plusieurs semaines d'opérations de l'armée, a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Deux civils ont également été tués et dix autres blessés par les tirs des forces de sécurité à Tsil, dans la province de Deraa (sud).
"Plus de cent personnes ont été blessées ce vendredi en Syrie. Et 500 autres ont été arrêtées à travers le pays", a affirmé à l'AFP le chef de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. Selon lui, "Homs a donné 40% des martyrs de la Révolution syrienne".
Selon l'OSDH, plusieurs manifestations ont eu lieu à Homs après la prière du midi, notamment dans le quartier de Deir Balaa, où près de 20.000 personnes ont défilé appelant à la chute du régime.
Par ailleurs, dans le nord-ouest de la Syrie, les forces armées et de sécurité ont procédé à des perquisitions dans le village de Kafrouma, dans la province d'Idleb, près de la frontière turque, arrêtant 13 personnes dont une femme et son fils de 12 ans, a ajouté l'Observatoire.
Dans la même région, "les funérailles d'un soldat déserteur se sont transformées à Maaret al-Nomaane en une importante manifestation appelant à la chute du régime et critiquant le président syrien" Bachar el-Assad, selon la même source.
Les militants prodémocratie avaient appelé sur leur page Facebook à manifester vendredi en faveur d'une "zone d'exclusion aérienne" pour mettre fin à la répression de la contestation menée par le régime de Damas qui a fait 3.000 morts depuis la mi-mars.
"Nous appelons la communauté internationale à imposer une zone d'exclusion aérienne afin de permettre à l'Armée syrienne libre d’œuvrer avec plus de liberté", ont-ils expliqué sur Facebook.
L'"Armée syrienne libre" est une force d'opposition armée dont la création a été annoncée en juillet par un déserteur réfugié en Turquie, le colonel Riad el-Asaad. Les défections se sont récemment multipliées ainsi que les affrontements entre soldats et déserteurs.
Le journal saoudien Acharq al-Awsat a rapporté vendredi que l’"Armée syrienne libre" a revendiqué l’attaque de mercredi qui a causé la mort de neuf militaires non loin de Hama. L’OSDH, qui avait rapporté l’attaque dans un communiqué, avait précisé que les militaires ont été tués "par une roquette tirée par des hommes armés, probablement des déserteurs".
Selon le New York Times, la Turquie, qui abrite des dizaines de membres de l’"Armée syrienne libre" sur son territoire, est au courant des attaques planifiées par ces derniers contre les forces de sécurité syriennes. Ankara "permet aux déserteurs d’orchestrer leurs attaques à partir d’un camp gardé par des militaires turcs", rapporte le quotidien américain.
"Nous allons combattre le régime jusqu’à sa chute, a dit le colonel Asaad au New York Times. Nous appelons la communauté internationale à nous fournir des armes pour protéger le peuple syrien." "A l’avenir, nous allons viser les points faibles du régime. (…) Nous pouvons le faire tomber dans très peu de temps", ajoute encore le colonel. L’entrevue avec le New York Times a été rendue possible à travers le ministère turc des Affaires étrangères, tient à préciser le journal qui indique que le colonel Asaad était escorté par un groupe de dix militaires turcs lourdement armés, dont un sniper.
Ces développements interviennent alors que la Chine avait appelé jeudi le régime du président Assad à accélérer les réformes et à répondre aux aspirations de son peuple. L'émissaire spécial chinois pour le Proche-Orient, Wu Sike, qui a effectué une visite à Damas a appelé à "mettre fin à tous les actes de violence et à l'effusion de sang et à mener des réformes par le biais du dialogue et des voies pacifiques".
La Russie et la Chine - membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU - avaient opposé le 4 octobre leur veto à un projet de résolution des pays occidentaux menaçant Damas de "mesures ciblées".
La Lituanie, de son côté, a indiqué vendredi avoir interdit le survol de son territoire par des avions syriens à destination et en provenance de l'enclave russe de Kaliningrad, craignant qu'ils ne soient utilisés pour transporter du matériel militaire.
"Entre juillet et septembre une compagnie privée enregistrée en Syrie a demandé à plusieurs reprises l'autorisation de survol de la République de la Lituanie pour ses avions de transport Il-76 à destination et en provenance de Kaliningrad", a déclaré à l'AFP une porte-parole du ministère de la Défense. "Après les sanctions imposées par l'Union européenne en mai et disposant d'informations selon lesquelles du matériel militaire pourrait être transporté par avion, les institutions lituaniennes compétentes ont pris la décision de leur interdire le survol de l'espace aérien lituanien", a-t-elle ajouté.
Parallèlement, à Madrid, les autorités espagnoles ont a adressé vendredi un avertissement à l'ambassadeur syrien, Hussamedin Ala'a, convoqué à la suite des accusations d'actes de harcèlement et d'intimidation à l'encontre d'opposants qui seraient commis par des "membres de l'ambassade".
L'ambassadeur "a été averti que le gouvernement n'hésiterait pas à prendre les mesures opportunes face à des actes commis sur le territoire national par des personnes titulaires d'accréditations diplomatiques ou avec un statut officiel", ajoute le ministère espagnol des Affaires étrangères.
Madrid "a exigé qu'il mette un terme à toute activité de son personnel qui puisse être considérée comme une violation des droits des manifestants et spécifiquement de leur liberté de réunion et d'expression", pendant cette rencontre entre l'ambassadeur et un diplomate de haut rang chargé du Proche-Orient, a précisé le ministère.
Amnesty International accuse Damas de se livrer à des violences, du harcèlement et des intimidations "systématiques" à l'encontre des opposants syriens vivant en Europe et aux Etats-Unis, et dont les proches en Syrie ont aussi été "harcelés, arrêtés et parfois torturés", dans un rapport publié le 3 octobre.
Paris, Stockholm et Washington ont déjà exprimé leur "inquiétude" face à ces accusations. Londres a déjà convoqué deux fois l'ambassadeur syrien, Sami Khiyami, depuis juin en raison d'accusations de harcèlement d'opposants.
Par ailleurs, un citoyen américain né en Syrie, accusé d'avoir espionné des opposants au régime syrien et fourni des enregistrements de manifestations aux services de renseignement syriens, a plaidé non coupable vendredi devant un tribunal américain. Mohamad Anas Haitham Soueid, 47 ans, a été maintenu en détention par le juge Claude Hilton, qui a fixé la date de son procès au 5 mars. Un jury fédéral l'a inculpé le 5 octobre de six chefs d'accusation, dont espionnage pour le compte du gouvernement syrien.
Pour demander le maintien en détention, les procureurs ont estimé que Soueid représentait un danger pour la société et risquait de s'enfuir, soulignant qu'il avait menacé de se venger contre ceux qui avaient témoigné sur ses agissements présumés. "Il a toutes les raisons au monde de partir (...) et il en a aussi les moyens", a déclaré le procureur Dennis Fitzpatrick, estimant que M. Soueid pourrait obtenir un passeport syrien et ordonnant son maintien en détention jusqu'au procès.
M. Soueid est accusé d'avoir tenté de "saper, étouffer et intimider et potentiellement de nuire à des personnes aux Etats-Unis et en Syrie qui protestaient contre le gouvernement syrien (...) le tout sous le contrôle et la supervision du gouvernement syrien et de responsables syriens", affirme l'acte d'inculpation. Il est soupçonné d'avoir commandé des enregistrements audio et vidéo de contestataires dans les deux pays et d'avoir envoyé une vingtaine de ces enregistrements entre le 2 avril et le 10 juin aux services secrets syriens.
M. Soueid est également inculpé de fausses déclarations à des agents fédéraux et de fausses déclarations sur les armes. Il encourt jusqu'à 15 ans de prison pour la seule accusation d'espionnage.
L'ambassade de Syrie aux Etats-Unis avait vivement démenti ces accusations d'espionnage.
Il faudrait que ces Tapageurs (Une bonne partie des manifestants) fanatisés, rémunérés quotidiennement et armés par les forces sionisées régionales et occidentales et dont ne voit "courageusement" que leurs nuques et les pancartes qu'ils portent tournés vers l'arrière (???) destinés clairement à être filmés par une "caméra pirate" dont ils savent l'emplacement suivant une mise en scène évidente et qui sont mus par un étranger qu'ils appellent à leur secours, comprennent que la Syrie ne sera pas la Lybie quelque soit leurs agissements. Je le répète, ce cns (ami de Bernard H. Levy et du mec chariiste de la Lybie) créé par et à l'étranger ... et attention... qui ne demande pas de négocier les reformes que le pouvoir désire faire pour le pays mais sa simple éradication par la force... EST SIMPLEMENT UNE DECLARATION DE GUERRE qui étaie clairement la THESE DU COMPLOT, dont le but est, au mieux porter au pouvoir nous savons tous très bien qui... et au pire plonger la Syrie dans une guerre civile en vue de sa division et de l'anéantissement de son ROLE ET SA VOLONTE' ...Face à ce scénario, les autorités du pays, comme dans n'importe quel pays du monde ont le devoir de protéger, comme elle peuvent, l'écrasante majorité de la population qui refuse cette guerre dont les ramifications se trouve à l'étranger...
18 h 31, le 28 octobre 2011