Le président de la municipalité de Tarchiche, Gaby Semaan, a souligné hier, par téléphone, à l’émission matinale de la LBC, Nharkom saïd, que le ministre des Télécommunications, Nicolas Sehnaoui, « vit dans un autre monde ». Il a invité ce dernier à se rendre à Tarchiche afin de voir comment le Hezbollah envisage d’étendre son réseau de télécommunications, et de voir les extensions déjà installées. M. Semaan a aussi accusé certains députés de défendre aveuglément ce que fait le Hezbollah. « Nous ne sommes pas contre la résistance. Cette dernière doit toutefois s’effectuer aux frontières et ne doit pas passer par nos villages », a-t-il insisté. Le président de la municipalité a ajouté avoir accueilli une délégation du Hezbollah au siège de la municipalité. « L’un d’entre eux, Hussein Janbeyh, a menacé de recourir à un nouveau 7 mai s’il était empêché de faire passer les câbles par le village », a-t-il affirmé.
L’invité de l’émission matinale de la LBC Nharkom saïd, le député du bloc parlementaire du Changement et de la Réforme, Hikmat Dib, a assuré, de son côté, qu’il n’y a pas d’extensions à Tarchiche du réseau de télécommunications du Hezbollah. « Chose qui a été confirmée par le ministère des Télécommunications », a-t-il précisé. M. Dib a estimé qu’il « n’y a pas de quoi en faire une affaire », mais il a accusé « une catégorie de personnes de gonfler l’affaire, comme d’ailleurs l’a été l’affaire de l’explosion d’Antélias ». Le député a ajouté que « la résistance existe et que l’extension de son réseau privé (de télécommunications) figure parmi les armes avec lesquelles elle combat ». « Il est donc impossible de lui ôter cette arme, et l’affaire est bien plus grande qu’un câble qui passe par Tarchiche ou ailleurs », a-t-il dit.
Le député du CPL, Nabil Nicolas, à son tour a nié l’existence du moindre réseau de télécommunications (appartenant au Hezbollah) à Tarchiche. De même, le député Ibrahim Kanaan a observé que « nul ne peut installer le moindre réseau (de télécommunications) au-dessus du réseau étatique ».

Le dossier de Lassa
Sur le plan des empiètements sur les bien-fonds publics et privés dans le village de Lassa, le député Mohammad Hajjar a adressé des questions au gouvernement, par le biais de la présidence du Parlement, réclamant une réponse dans les délais constitutionnels. Il a notamment demandé comment le gouvernement entend réagir aux empiètements et si la justice a été saisie de l’affaire. « Ces dangereux crimes qui se déroulent actuellement sont sanctionnés par la loi et constituent une atteinte au droit de propriété », a-t-il aussi indiqué.
De son côté, le député du CPL, Simon Abi Ramia, a indiqué que le dossier de Lassa est actuellement entre les mains de la justice. Il a toutefois estimé que « ce conflit purement immobilier n’a aucun contexte politique, ni même confessionnel », tout en déplorant « les interprétations à caractère subversif de certaines parties politiques ».