Le casting de « Black Gold » : Tahar Rahim, Mark Strong, Akin Gazi, Frieda Pinto et Jan Uddin sur le tapis rouge.(Photo Sean Gallup/Getty Images)
Projeté donc en première mondiale dans le théâtre en plein air du village culturel de Katara, le film est teinté d’un souffle encore plus réel avec un tapis rouge réunissant des acteurs de renommée internationale comme James Cromwell et Rob Lowe, mais aussi des artistes arabes, notamment Omar Sharif, Yousra ou Nadine Labaki.
Au cours de la conférence de presse qui s’est tenue avant la première mondiale du film, le réalisateur, entre autres, de L’Ours, Le Nom de la rose, L’Amant et Sept ans au Tibet a évoqué cette grande aventure qui a eu lieu en pleine révolution tunisienne. « De grandes questions sont soulevées dans ce film, a indiqué Tarak ben Ammar : Le pétrole a-t-il fait du mal ou non aux Arabes ? A-t-il opéré le changement nécessaire ? » C’est quoi la liberté et la libération des traditions ? La communauté arabe arrive-t-elle à s’adapter au monde contemporain ou, comme le dit le personnage de Banderas, l’arabe est-il l’esclave au banquet de l’humanité ?
Cette quête de la vérité est toujours évoquée chez Jean-Jacques Annaud qui aime puiser dans le passé des références qui soutiennent l’action présente. Tout comme dans Au nom de la rose, le réalisateur va à la recherche de la lumière qui peut faire un éclairage sur le présent.
Black Gold, présenté en ouverture du festival de Doha, s’adapte parfaitement à tous ces bouleversements qui ont lieu dans la région. Les populations arabes ne sont plus à la recherche d’un or factice, brillant, artificiel, mais d’une liberté bien vivante, dénuée de tout artifice.
Et cela, la programmation du festival de Doha la visionnaire portée par le rêve d’une jeune princesse, Sheikha al-Mayassa bint Hamad bin Khalifa al-Thani, l’a bien compris. Le programme de ces cinq jours de festivités donne la part belle aux jeunes talents arabes et leur donne la possibilité de s’exprimer sur cette belle plateforme de liberté qu’est le cinéma.