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Moyen Orient et Monde - Révolte

Amnesty dénonce le « climat de peur » dans les hôpitaux syriens

Sept membres des forces de sécurité tués dans une attaque perpétrée par des militaires dissidents.

Sur cette banderole, nous pouvons lire : « Seulement en Syrie, la vie est égale à la mort », lors d’une manifestation à Jabal el-Zawiya. Photo YouTube

Le régime syrien a transformé les hôpitaux du pays en « instruments de la répression » contre les opposants à Bachar el-Assad qui manifestent pour réclamer son départ, affirme Amnesty International dans un rapport rendu public. Dans au moins quatre établissements publics, des patients ont été torturés ou soumis à des mauvais traitements, y compris de la part du personnel médical, souligne l’organisation de défense des droits de l’homme. Certains employés soupçonnés de prodiguer des soins à des manifestants blessés ont eux-mêmes été arrêtés et torturés, ajoute-t-elle. Amnesty International a eu connaissance d’actes de torture et de mauvais traitements dans des établissements publics de Homs, de Banias et de Tel Kelakh ainsi qu’à l’hôpital militaire de Homs. Conscients des risques encourus dans les hôpitaux publics, de nombreux Syriens choisissent de se faire soigner dans des établissements privés ou dans des hôpitaux de campagne mal équipés, souligne Amnesty.
Les manifestations ont néanmoins continué hier, ainsi que tous les jours, dans plusieurs villes comme Jabal el-Zawiya, Jeeza, ou encore Homs, selon les sites Internet de l’opposition.
Par ailleurs, sept membres des forces de sécurité, dont un officier, ont été tués dans une attaque perpétrée hier contre leur convoi par des militaires dissidents présumés à l’entrée de la ville de Maaret el-Noman dans la province d’Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) dans un communiqué, précisant que « plusieurs autres ont été blessés ». « Quarante véhicules – des bus, des 4X4 et des véhicules des services antiterrorisme » composaient le convoi, a ajouté l’ONG. « Des ambulances se sont rendues sur le lieu de l’attaque qui a été entièrement bouclé », selon la même source. L’attaque a eu lieu à 13h00 heure locale et des tirs étaient encore entendus en début d’après-midi, a précisé l’OSDH qui fait état de deux autres attaques dans la province d’Idleb et à Homs (centre), un des hauts lieux de la contestation, ayant fait des morts et des blessés parmi les soldats et les forces de sécurité.
En outre, trois civils sont morts à Homs, dont un tué par les tirs d’une patrouille des forces de sécurité, un autre, arrêté le 21 octobre, mort sous la torture, et un troisième, un muezzin, qui a péri quelques heures après avoir été enlevé par des milices civiles du régime, d’après l’Observatoire.
Sur le plan diplomatique, le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, s’est rendu hier à Damas avec d’autres ministres arabes membres de la commission ministérielle arabe sur la Syrie pour rencontrer le président syrien Bachar el-Assad, a indiqué hier le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères, Amar Belani. Critiquée dans un premier temps par le régime qui l’a accusée de vouloir « déstabiliser » la Syrie, la Ligue arabe avait annoncé le 20 octobre avoir « reçu l’approbation du gouvernement syrien pour qu’il reçoive une délégation ministérielle (de la Ligue arabe) dirigée par le Qatar le 26 octobre ». Le Conseil des ministres arabes des Affaires étrangères avait pendant sa réunion du 16 octobre au Caire chargé cette commission restreinte de prendre contact avec la direction syrienne en vue de « mettre un terme à tous les actes de violence et d’entamer le dialogue entre le gouvernement et les parties de l’opposition pour la mise en œuvre des réformes politiques qui répondent aux aspirations du peuple syrien », a précisé M. Belani.
La commission ministérielle arabe comprend l’État du Qatar en qualité de président, les ministres des Affaires étrangères d’Algérie, du Soudan, du sultanat d’Oman et d’Égypte, ainsi que le secrétaire général de la Ligue arabe, précise la même source.
Enfin, la Banque centrale de Syrie a inclus depuis deux jours le rouble et le yuan dans son bulletin quotidien sur le cours des devises étrangères pour faire face à un éventuel renforcement des sanctions de l’Union européenne vis-à-vis de Damas, a annoncé son gouverneur Adib Mayaleh au journal al-Watan d’hier. Cette décision a été prise pour se prémunir contre un éventuel renforcement des sanctions contre la Syrie, a-t-il expliqué, rappelant que les États-Unis avaient imposé des sanctions contre son pays interdisant les transactions en dollar et l’utilisation des cartes Visa et Master Card.

(Sources : agences et rédaction)
Le régime syrien a transformé les hôpitaux du pays en « instruments de la répression » contre les opposants à Bachar el-Assad qui manifestent pour réclamer son départ, affirme Amnesty International dans un rapport rendu public. Dans au moins quatre établissements publics, des patients ont été torturés ou soumis à des mauvais traitements, y compris de la part du personnel médical, souligne l’organisation de défense des droits de l’homme. Certains employés soupçonnés de prodiguer des soins à des manifestants blessés ont eux-mêmes été arrêtés et torturés, ajoute-t-elle. Amnesty International a eu connaissance d’actes de torture et de mauvais traitements dans des établissements publics de Homs, de Banias et de Tel Kelakh ainsi qu’à l’hôpital militaire de Homs. Conscients des risques encourus dans les...
commentaires (2)

La cruauté des hommes et "chabbiha" de la dictature sanguinaire s'étend aux hopitaux contre les blessés, leurs parents et les quelques fonctionnaires qui "osent" en prendre soin ! Le monde entier a vu sur l'écran des tvs hier et ce matin la scène la plus horrible : Dans la rue, un jeune tombe atteint par une balle, un autre court à son secours, il est abattu le plus cruellement du monde. Quelle inhumanité incroyable et inimaginable !!

Halim Abou Chacra

13 h 14, le 26 octobre 2011

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Commentaires (2)

  • La cruauté des hommes et "chabbiha" de la dictature sanguinaire s'étend aux hopitaux contre les blessés, leurs parents et les quelques fonctionnaires qui "osent" en prendre soin ! Le monde entier a vu sur l'écran des tvs hier et ce matin la scène la plus horrible : Dans la rue, un jeune tombe atteint par une balle, un autre court à son secours, il est abattu le plus cruellement du monde. Quelle inhumanité incroyable et inimaginable !!

    Halim Abou Chacra

    13 h 14, le 26 octobre 2011

  • Le rouble et le yuan qui copinent contre le dollar , un choix périlleux pour une Syrie qui sort avec ses devises du lot comme bon marché , pour mieux sombrer dans le climat de la peur . Vraiment triste . Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    05 h 44, le 26 octobre 2011

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