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Nucléaire : rencontre USA-Corée du Nord dans l'espoir d'une détente

Les Etats-Unis et la Corée du Nord ont entamé lundi à Genève un deuxième round de pourparlers visant à relancer un processus de négociations de désarmement nucléaire jusqu'ici dans l'impasse.

La délégation américaine est conduite par Stephen Bosworth, qui doit quitter prochainement son poste, et son remplaçant, Glyn Davies, l'actuel ambassadeur américain auprès de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Le Premier vice-Ministre Kim Kye-Gwan de Corée du Nord conduit pour sa part la délégation venue de Pyongyang.

Les deux délégations "ont fait une présentation initiale de leurs positions respectives" au cours de la matinée, a indiqué Clifford Hart, l'envoyé spécial américain pour les négociations à Six, avant de se séparer pour le déjeuner à 12H15. Elles devraient reprendre les pourparlers dans l'après-midi avant une nouvelle session. Les deux délégations se retrouveront dans la soirée pour un dîner à l'invitation de la mission des Etats-Unis, a ajouté M. Hart.

La veille de la rencontre de Genève, le vice-Premier ministre chinois, Li Keqiang s'est rendu à Pyongyang, soulignant que sa visite devrait aider à relancer les pourparlers à Six sur la dénucléarisation de la Corée du Nord, selon un communiqué officiel de l'agence Xinhua. Pékin souhaite la reprise des négociations à Six, qu'elle héberge sur son sol.

Sans attendre une percée décisive dans cette amorce de dialogue, les analystes estiment que la rencontre lundi et mardi aux bords du lac Léman marquera une étape positive. "Je ne pense pas qu'il en sortira quelque chose de concret à la fin de la réunion mais le fait qu'ils se parlent est déjà une bonne chose" a indiqué à l'AFP Mark Fitzpatrick, qui dirige le programme de non-prolifération à l'Institut international d'études stratégiques (IISS). Cette rencontre représente "la poursuite des réunions exploratoires pour déterminer si la Corée du Nord est prête à remplir ses obligations internationales et à prendre des mesures concrètes vers la dénucléarisation", a expliqué Mark Toner, le porte-parole de la diplomatie américaine, lors de l'annonce des pourparlers la semaine dernière.

Un premier round de discussions directes entre les Etats-Unis et la Corée du Nord s'est déroulé en juillet dernier à New York.

Malgré l'absence d'avancées concrètes, les Etats-Unis reprennent langue avec Pyongyang car "il est important de garder la porte ouverte au dialogue", a expliqué pour sa part un haut responsable américain sous couvert de l'anonymat. "Notre préoccupation, a-t-il dit, est que l'absence d'un dialogue pourrait conduire à des erreurs d'interprétation de la part des Nord-Coréens. Nous avons vu dans le passé que parfois, quand le dialogue est rompu, cela les conduit à frapper de façon dangereuse".

Les négociations à Six (les deux Corées, la Chine, le Japon, la Russie et les Etats-Unis) visent à convaincre Pyongyang d'abandonner son programme nucléaire en échange d'une aide importante. Ces discussions laborieuses, ouvertes en 2003, sont au point mort depuis décembre 2008. Pyongyang s'en était officiellement retiré en avril 2009, un mois avant de procéder à un deuxième essai nucléaire, après celui de 2006.

 

Les Etats-Unis et la Corée du Nord ont entamé lundi à Genève un deuxième round de pourparlers visant à relancer un processus de négociations de désarmement nucléaire jusqu'ici dans l'impasse.
La délégation américaine est conduite par Stephen Bosworth, qui doit quitter prochainement son poste, et son remplaçant, Glyn Davies, l'actuel ambassadeur américain auprès de l'Agence...