Berrick Barnes salue ses supporters. L’Australie a décroché hier la troisième place de la Coupe du monde de rugby grâce à sa victoire 21-18 lors de la « petite finale ». David Gray/Reuters
Les deux équipes, qui avaient promis de finir la compétition sur une bonne note, n’ont marqué que deux essais chacune, par Berrick Barnes et Ben McCalman pour les Australiens, et par Shane Williams et Leigh Halfpenny pour le Pays de Galles.
Doubles champions du monde, les Wallabies n’ont montré que par intermittence les qualités qui leur ont permis de remporter le Tri-Nations il y a deux mois, mais s’assurent une place de tête de série lors de la prochaine édition du tournoi.
Éjectés du tournoi par la France il y a une semaine, les Gallois n’auront pas réussi à se remobiliser suffisamment après une défaite frustrante (9-8) et quittent le tournoi au terme d’une campagne enthousiasmante.
« Nous savions que le pays de Galles allait nous donner du travail », a commenté le capitaine australien James Horwill.
En dépit de leur troisième place, les Australiens peuvent regretter d’avoir perdu à quelques minutes d’intervalle en première période l’arrière Kurtley Beale et l’ouvreur Quade Cooper, tous les deux blessés.
Annoncé comme l’une des grandes attractions du tournoi, le maître à jouer maori, touché aux ligaments du genou, a dû quitter prématurément une compétition qu’il a traversée comme une ombre.
« Perdre Quade et Kurtley n’étaient pas une situation idéale, mais les gars se sont très bien adaptés », a estimé James Horwill.
Métamorphosé en footballeur
Très joueurs depuis le début de la Coupe du monde, les hommes de Warren Gatland ont cette fois souffert de la comparaison avec les lignes arrière australiennes, plus mobiles et plus ambitieuses dans le jeu.
Ils laissent du même coup filer une troisième place qu’ils avaient décrochée lors de la première édition du tournoi en 1987 face aux mêmes Wallabies.
« Je suis fier de la façon dont nous avons fini le match, mais nous avons été trop justes une nouvelle fois », a réagi Gethin Jenkins, qui a assuré l’intérim de Sam Warburton, suspendu, dans le rôle du capitaine.
« Aller jusqu’en demi-finale était à l’évidence un aboutissement fantastique pour ce groupe de joueurs. Finir quatrième n’est pas aussi bien que troisième, mais c’est beaucoup mieux que ce que nous avons fait lors de la dernière Coupe du monde », s’est-il toutefois félicité. Incapables de s’extirper de leur poule il y a quatre ans, les Gallois se sont adossés en 2011 à une nouvelle génération talentueuse, qui n’aura toutefois pas résisté aux percées australiennes. Dès les premières minutes, les Wallabies se lancent à l’assaut de la ligne d’en-but adverse, et Berrick Barnes ouvre le compteur de son équipe par un essai.
Grâce à une pénalité, les Gallois restent dans le sillage de leurs adversaires à la pause (7-3), mais ne parviennent pas à mettre du rythme dans la rencontre.
À la 44e minute, James Hook, qui avait sombré lors de la demi-finale face à la France, manque une pénalité qui aurait permis à ses partenaires de revenir à une longueur des Australiens.
Mais six minutes plus tard, le vétéran Shane Williams se métamorphose en footballeur pour pousser du pied la balle jusqu’à l’en-but avant d’aplatir.
Dans les minutes qui suivent, l’Australien James O’Connor, bien plus adroit que le buteur adverse, se charge de redonner l’avantage à ses partenaires grâce à deux pénalités.
Les deux derniers essais inscrits en fin de match de chaque côté ne renversent pas le score.
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