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Moyen Orient et Monde - Révolution

La Libye proclamera demain sa « libération »

Après la mort de Kadhafi, des voix s’élèvent pour dire le malaise devant les circonstances de son décès.

Le chef de l’exécutif du CNT, Mahmoud Jibril, s’est rendu hier à Misrata pour y voir la dépouille de Kadhafi. Saad Shalash/Reuters

Les Libyens attendaient hier la proclamation de la « libération » totale du pays, au lendemain de la mort du dirigeant déchu Mouammar Kadhafi et de la chute de son dernier bastion Syrte, mettant un point final à 42 ans de règne sans partage. Un haut responsable du Conseil national de transition (CNT) a annoncé que l’organisme va proclamer demain à Benghazi cette « libération ». « C’est confirmé. Nous annoncerons la libération totale de la Libye dimanche à 17h00 (15h00 GMT) sur la place du tribunal de Benghazi », a-t-il déclaré sous le couvert de l’anonymat.
Alors que la communauté internationale a salué jeudi la mort de l’ancien dictateur en appelant les Libyens à se réconcilier et à construire un pays libre et démocratique, plusieurs voix se sont élevées hier pour dire le malaise devant les circonstances du décès. La veuve de Kadhafi, Safia, réfugiée depuis fin août en Algérie, a réclamé une enquête de l’ONU. Les États-Unis ont appelé le CNT à la « transparence » dans ce dossier. L’administration Obama souhaite également que « les prisonniers soient traités humainement », a déclaré Mark Toner, le porte-parole du département d’État. M. Toner a par ailleurs qualifié la mort de Kadhafi de « moment cathartique » pour la Libye. Et la Russie s’est interrogée sur la légalité de la frappe de l’OTAN, faisant valoir que le convoi en fuite ne représentait aucun danger, alors que le mandat de l’ONU sur lequel s’appuie l’OTAN ne portait que sur la protection des civils. « La décision (de la communauté internationale) était qu’il avait perdu sa légitimité et qu’il devait partir. La manière dont il est mort soulève nombre de questions », a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

Pas de décision sur l’inhumation du « Guide »
Entre-temps, aucune décision n’a été encore prise concernant la date et le lieu de l’inhumation de Mouammar Kadhafi, a déclaré hier le « ministre » de l’Information du CNT. Le CNT avait indiqué au cours d’une conférence de presse jeudi soir, quelques heures après l’annonce de la mort de Kadhafi, que l’ancien dirigeant serait inhumé dans un endroit inconnu après une autopsie. Le corps de Kadhafi se trouvait dans la nuit dans une résidence privée de Misrata. Le sort de son fils Seif al-Islam (39 ans), longtemps présenté comme successeur potentiel de son père, restait inconnu. Depuis jeudi soir, des sources font état de sa mort, de son arrestation ou de sa fuite en direction du Niger. « Nous sommes à sa recherche. Les combattants dans la région sont en alerte », a dit un responsable du CNT.
Par ailleurs, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a déclaré que Kadhafi a refusé les « bonnes conditions » que les combattants libyens lui ont offertes pour sa reddition. « C’était au peuple libyen de l’arrêter et de l’amener devant la justice. Les événements ont pris une tournure différente », a commenté le chef de la diplomatie française. M. Juppé a par ailleurs répété que c’était au peuple libyen seul de décider de son avenir mais que la France, au côté d’autres pays, était prête à accompagner le CNT, la Libye ayant « besoin d’aide » sans pour autant se faire imposer une vision occidentale. De son côté, le président français Nicolas Sarkozy a appelé le peuple libyen au « pardon », à la « réconciliation » et à « l’unité ». Le chef de la diplomatie australienne a également exhorté le CNT à assurer l’unité et la démocratisation du pays pour éviter qu’il ne se transforme en un « nouvel Iran ». Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast, a salué la mort de Kadhafi et affirmé qu’il n’y avait plus de « prétexte » pour la poursuite de l’intervention de l’OTAN en Libye, a rapporté l’agence IRNA. Enfin, la Chine a appelé à une « transition politique unitaire » et à la préservation de « l’unité nationale » en Libye.
(Source : agences)
Les Libyens attendaient hier la proclamation de la « libération » totale du pays, au lendemain de la mort du dirigeant déchu Mouammar Kadhafi et de la chute de son dernier bastion Syrte, mettant un point final à 42 ans de règne sans partage. Un haut responsable du Conseil national de transition (CNT) a annoncé que l’organisme va proclamer demain à Benghazi cette « libération ». « C’est confirmé. Nous annoncerons la libération totale de la Libye dimanche à 17h00 (15h00 GMT) sur la place du tribunal de Benghazi », a-t-il déclaré sous le couvert de l’anonymat.Alors que la communauté internationale a salué jeudi la mort de l’ancien dictateur en appelant les Libyens à se réconcilier et à construire un pays libre et démocratique, plusieurs voix se sont élevées hier pour dire le malaise devant les...
commentaires (1)

En bien,nous y sommes...en même temps que la proclamation de la "libération" de la Lybie,le CNT a proclamé que la loi fondamentale du nouveau pays "démocratique" était la ....Charia et que toute loi contraire à cete....charia était d'ores et déjà abrogée...au revoir dictature,bonjour obscurantisme et barbarie....30 000 morts pour en arriver là!IL paraît que les Syriens sont "galvanisés" par ces nouvelles...si j'étais eux....!

GEDEON Christian

14 h 34, le 23 octobre 2011

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Commentaires (1)

  • En bien,nous y sommes...en même temps que la proclamation de la "libération" de la Lybie,le CNT a proclamé que la loi fondamentale du nouveau pays "démocratique" était la ....Charia et que toute loi contraire à cete....charia était d'ores et déjà abrogée...au revoir dictature,bonjour obscurantisme et barbarie....30 000 morts pour en arriver là!IL paraît que les Syriens sont "galvanisés" par ces nouvelles...si j'étais eux....!

    GEDEON Christian

    14 h 34, le 23 octobre 2011

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