Le porte-parole de l’opposition parlementaire avait accusé M. Saleh de vouloir se maintenir au pouvoir coûte que coûte et appelé l’ONU à intervenir. « Il est clair qu’il refuse absolument de démissionner et de transférer le pouvoir au vice-président. Ses propos sont malheureusement une déclaration de guerre », a déclaré Mohammad Qahtan. Il a souligné que l’initiative des monarchies du Golfe pour un transfert de pouvoir prévoyait des garanties, dont l’immunité pour le président et ses proches.
M. Saleh, dont les manifestations à travers le Yémen exigent la démission depuis le mois de janvier, a exigé mercredi « des garanties américaines et européennes » pour signer un plan de transfert du pouvoir, signé depuis le mois d’avril par l’opposition. Les États-Unis ont rejeté mercredi la condition mise par M. Saleh à son départ du pouvoir, jugeant que des garanties supplémentaires n’étaient pas nécessaires.
M. Qahtan a aussi appelé le Conseil de sécurité à « adopter une résolution contraignante » pour forcer le président à démissionner. « Cette résolution devrait clairement soutenir la révolution et les militaires qui se sont ralliés au mouvement de contestation », a-t-il dit. Le Conseil de sécurité de l’ONU devrait adopter à la fin de la semaine ou au début de la semaine prochaine une résolution condamnant les violences au Yémen, la situation y ayant empiré, a indiqué mercredi un diplomate occidental.
Au moins 23 manifestants et deux militaires dissidents ont été tués par les tirs des forces du président Saleh sur des manifestants réclamant sa démission depuis samedi, alors que des combats opposent les militaires qui lui sont fidèles aux unités dissidentes de l’armée à Sanaa.
(Source : AFP)