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Culture - Concert

Le quatuor « Arton » entre romantisme et modernité

Pour la reprise des concerts des mardis soir de musique de chambre, le Conservatoire national supérieur de musique a présenté le quatuor Arton à l’amphithéâtre Pierre Aboukhater (USJ). Programme de premier choix et qualité d’interprétation au-dessus de tout éloge pour un public plus que maigre, désespérément absent...

Le quatuor Arton a offert un programme riche et concis, oscillant entre romantisme et modernité. (Photo Marwan Assaf)

Le quatuor Arton est composé de quatre musiciens, dont quelques-uns déjà connus des mélomanes libanais. En chemises et pantalons noirs les deux violonistes Ondin Brezeanu et Silviu Ghersimescu, robe longue satinée rose pastel pour l’altiste Manuela Buciumas et bustier noir en dentelle et jupe longue satinée rose pastel pour la violoncelliste Magdalena Sokola assise sur un tabouret de clavier pour mieux planter la flèche au sol d’un violoncelle aux gémissements parfois proches d’une plainte humaine.
Programme riche et concis, oscillant entre romantisme et modernité, avec des pages tirées des opus de Juan Crisostome Arrabia, Frantz Schubert et Samuel Barber.
Ouverture tout en nerfs et répondant, animée de rythmes et cadences savoureux, comme sous influence schubertienne entre ombre et lumière, avec le Quatuor à cordes en ré mineur n°1 de l’Ibérique violoniste Arriaga, surnommé le Mozart espagnol pour la précocité de ses compositions. Quatre mouvements (allegro, adagio, menuetto et adagio-allegretto) pour traduire toutes les subtiles nuances d’un compositeur de l’époque romantique qui, entre vivacité et mélancolie, diffuse une atmosphère envoûtante où la mélodie a des sinuosités tendres et imprévisibles. Surtout cet adagio d’une saisissante fluidité.
Pour prendre le relais d’une narration de presque trente minutes, seulement l’Allegro assai du Quatuor à cordes n°12 en do mineur de Schubert. Pages vibrionnantes de vie, aux débordements en accents doux et enfiévrés à la fois, pour un jeu d’ensemble remarquablement juste et empreint d’une sensibilité vive et maîtrisée.
Pour conclure, l’étourdissant quatuor à cordes de l’Américain Samuel Osborne Barber, détenteur du prix Pulitzer pour son opéra Vanessa avec Gian Carlo Menotti. Deux mouvements (motto allgro e appassionato et motto adagio) d’une brillante verve harmonique avec un rythme complexe et des effets percussifs. Là, on salue non seulement le génie précoce de ce compositeur (et aussi baryton qui a raté sa vocation de chanteur) qui a signé son premier opus à l’âge de sept ans, mais aussi et surtout son talent d’écrire une musique aux accents «straviskiniens» avec une touche de néoromantisme. Narration dense, tendue, grave, aux stridences en sourdines avec une mélodie aux rondeurs remplies charriant parfois, en une lenteur calculée, une tristesse extrême.
Molle salve d’applaudissements d’une salle presque vide, mais sourire resplendissant des musiciens qui, heureux de leur prestation – et à très juste titre –, tirent respectueusement la révérence...
Le quatuor Arton est composé de quatre musiciens, dont quelques-uns déjà connus des mélomanes libanais. En chemises et pantalons noirs les deux violonistes Ondin Brezeanu et Silviu Ghersimescu, robe longue satinée rose pastel pour l’altiste Manuela Buciumas et bustier noir en dentelle et jupe longue satinée rose pastel pour la violoncelliste Magdalena Sokola assise sur un tabouret de clavier pour mieux planter la flèche au sol d’un violoncelle aux gémissements parfois proches d’une plainte humaine.Programme riche et concis, oscillant entre romantisme et modernité, avec des pages tirées des opus de Juan Crisostome Arrabia, Frantz Schubert et Samuel Barber. Ouverture tout en nerfs et répondant, animée de rythmes et cadences savoureux, comme sous influence schubertienne entre ombre et lumière, avec le Quatuor à cordes en...
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