Vingt-quatre soldats turcs ont été tués et 18 autres blessés tard mardi dans des attaques multiples de rebelles kurdes à la frontière irakienne. Hier, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a confirmé au sortir d’une réunion d’urgence avec plusieurs de ses ministres et des responsables militaires que des troupes d’élite étaient entrées en territoire irakien pour pourchasser les assaillants « comme le permet le droit international ». Il a aussi fait état « d’opérations d’envergure » à la frontière irakienne contre les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). « Nous ne céderons jamais, que tout le monde le comprenne bien », a-t-il dit. L’aviation turque a bombardé hier des bases arrière du PKK en Irak dans les régions de Qandil et de Zap. M. Erdogan a toutefois réaffirmé la détermination de son gouvernement de régler le conflit kurde par des moyens démocratiques.
Le PKK a de son côté menacé la Turquie. « L’armée turque sera frappée plus fort si elle essaie de mener des opérations militaires à l’extérieur des frontières turques », a déclaré un porte-parole du PKK, Ahmad Deniz.
Le président américain, Barack Obama, a condamné une « attaque terroriste scandaleuse ». Le secrétaire général du Conseil de l’Europe, le Norvégien Thorbjorn Jagland, ainsi que le président de l’Assemblée parlementaire de l’organisation, le Turc Mevlut Cavusoglu, ont également condamné « les attaques terroristes ». Le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a pour sa part appelé toutes les parties à la retenue.

(Source : AFP)