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Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

L’échange de prisonniers sert les intérêts du Hamas et de Netanyahu

Le mouvement islamiste pourrait s’ouvrir sur l’Occident ; Israël améliorerait ses relations avec l’Égypte et la Turquie.
L’échange de Gilad Shalit contre des prisonniers palestiniens conclu par le Hamas et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu permet aux deux parties de se renforcer politiquement, selon des experts.
« Plusieurs parties, locales et étrangères, ont tenté de rendre Shalit sans contrepartie et d’autres ont qualifié sa capture d’aventure qui n’en valait pas le prix, mais il apparaît aujourd’hui qu’elles ont eu tort », a plaidé mardi le chef du gouvernement du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, lors d’un discours en présence des prisonniers libérés à Gaza. Il faisait notamment allusion au président palestinien Mahmoud Abbas, qui appelait depuis cinq ans à la libération de Gilad Shalit, et s’est officiellement félicité de l’échange. Le chef du Hamas, Khaled Mechaal, en exil à Damas, a pour sa part affirmé mardi au Caire que cet accord était « le maximum que nous puissions obtenir après cinq ans » et saisi l’occasion pour proposer à M. Abbas une rencontre afin de faire avancer la réconciliation entre les rivaux palestiniens.
« Le Hamas a subi un déclin de sa popularité et de sa position après les événements en Syrie et a besoin d’un rôle croissant de l’Égypte », analyse Naji Charab, professeur de sciences politiques à l’université al-Azhar de Gaza. Selon la radio israélienne, la participation active de l’Égypte et de la Turquie à cet échange pourrait également permettre à Israël de se rapprocher des deux pays. Les relations avec l’Égypte, médiateur dans cet échange et premier pays arabe à avoir signé la paix avec Israël, traversent une période d’incertitude depuis la chute du président Hosni Moubarak en février. Une très vive tension règne aussi avec la Turquie, qui a rappelé son ambassadeur à Tel-Aviv à la suite du refus persistant du gouvernement israélien de présenter des excuses pour la mort de neuf passagers turcs d’une flottille pour Gaza tués en 2010 dans les eaux internationales par un commando israélien.
Côté israélien, la cote de Benjamin Netanyahu profite de la libération du jeune sous-officier, devenu une icône en Israël. « Le Premier ministre a prouvé avec sa décision sur l’échange de prisonniers ses qualités de leadership », a affirmé hier Nahman Shaï, député de Kadima, le principal parti de l’opposition, d’habitude très critique de M. Netanyahu. Un nouveau sondage publié hier confirme les précédentes études, avec 75,7 % des Israéliens approuvant les termes de l’échange de prisonniers, 29,1 % exprimant une « opinion plus favorable » qu’auparavant de M. Netanyahu.

Le Hamas alloue 2 000 dollars aux anciens détenus
Par ailleurs, « la libération de Shalit va fournir au Hamas une occasion de s’ouvrir sur l’Occident, ce qui est l’un de ses objectifs et cela peut se refléter par une grande souplesse politique de sa part à l’avenir », ajoute Naji Charab. « Cet accord peut être le début de l’ouverture de canaux de dialogue avec la société occidentale, les États-Unis et l’Europe », confirme Moukhaïmer Abou Saada, politologue dans la même université. « La société occidentale et les États-Unis semblent revenir sur leur vision du Hamas et commencent à se rendre compte que le principal acteur politique dans la région est l’islam politique, dont le Hamas fait partie », relève-t-il.
« Pour que le Hamas soit considéré comme un interlocuteur, il faut plus que la libération de Shalit », a néanmoins prévenu hier le président français, Nicolas Sarkozy, citant comme exigences la reconnaissance d’Israël, rejetée par le mouvement islamiste, et la condamnation de toute forme de violence. Washington a salué la libération de Gilad Shalit, sans pour autant se prononcer sur d’éventuelles conséquences sur les négociations de paix.
D’autre part, le Hamas a annoncé hier qu’il allait donner la somme de 2 000 dollars à chacun des prisonniers élargis qui se sont installés dans la bande de Gaza.
(Source : AFP)
L’échange de Gilad Shalit contre des prisonniers palestiniens conclu par le Hamas et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu permet aux deux parties de se renforcer politiquement, selon des experts.« Plusieurs parties, locales et étrangères, ont tenté de rendre Shalit sans contrepartie et d’autres ont qualifié sa capture d’aventure qui n’en valait pas le prix, mais il...
commentaires (6)

Je voudrais savoir : si on passait tous ces fanatiques, qu'ils s'appelent Bibi ou Lieberman ou autres et tous ceux qui habitent aujourd'hui la Palestine, dans une centrifugeuse à triller, Juifs d'origine Hébreuse et Juifs de religion d'origine non Hébreuse, qu'est-ce qu'il en resterait comme peuple originaire de cette terre. Très peu... Anastase Tsiris

Anastase Tsiris

13 h 47, le 20 octobre 2011

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Commentaires (6)

  • Je voudrais savoir : si on passait tous ces fanatiques, qu'ils s'appelent Bibi ou Lieberman ou autres et tous ceux qui habitent aujourd'hui la Palestine, dans une centrifugeuse à triller, Juifs d'origine Hébreuse et Juifs de religion d'origine non Hébreuse, qu'est-ce qu'il en resterait comme peuple originaire de cette terre. Très peu... Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    13 h 47, le 20 octobre 2011

  • Il faut le répéter des énièmes fois et sans relâche : Le but et le rêve d'Israel et de l'un des gouvernements les plus fascites et les plus sinistres de son histoire, soit l'actuel de Netanyahu, est d'abattre l'autorité palestinienne avec tout ce qu'elle représente de légitimité et d'acquis déjà formidable en reconnaissance internationale. Le fasciste Netanyahu compte sur une opposition encore bien plus farouche et mortelle du Hamas à l'égard du président Mahmoud Abbas. Plus que jamais il est de la responsabilité du Hamas de prendre conscience de ces intentions et visées israéliennes et éviter tout ce qui peut les servir indirectement. Cela, par une réconciliation interpalestinienne réelle, sûre, solide et définitive. Il faut absolument que, par son comportement au niveau de l'entente nationale palestinienne, le Hamas fasse désespérer les fascites Netanyahu et Lieberman de voir ce comportement être indirectement le meilleur soutien à leurs visées criminelles de faire tout espoir d'un Etat palestinien s'évaporer et se diluer comme une fumée qui meurt dans l'espace.

    Halim Abou Chacra

    12 h 39, le 20 octobre 2011

  • Christian, bibi/videur et Abbas sont les perdants sur toute la ligne de cet echange . Remarque ce que dit cet article, ces 2 racistes vont renouer les liens avec l'Egypte et la Turquie, maigre consolation si tant est que ces relations aient jamais ete vraiment menacees.Par contre les negociations/capitulations, c'est fini. La seule resistance armee pourra payer. C'est vrai que les morts , c'est inacceptable, mais comment faire une omelette sans casser des oeufs. Je dirai a Tasso que celui qu'il nomme etre un soldat au visage bleme etait en faction a Gazaprison a ciel ouvert le doigt sur la gachette, il a ete ceuilli sorti de son char encore fumant du meurtre de palestiniens qu'il venait propablement de commettre, pour moi ce n'est rien d'autre qu'un terroriste et que s'il y avait une justice il serait aujourd'hui juge pour ses crimes pour donner l'exemple aux autres qui continuent a executer des ordres racistes et criminels.

    Jaber Kamel

    08 h 43, le 20 octobre 2011

  • Kamel, n'appelle pas ce petit gamin à la face de carème un terroriste. Les soldats sont des soldats. Ils exécutent des ordres. Mais, au rythme de 1 Israélien pour 1027 Palestiniens, j'ai peur que l'Etat Juif pour 3900 Israéliens peut s'approprier toute la Palestine. Mauvais échange et mauvais exemple que cet accord qui rabaisse le prix des Palestiniens à ce niveau. Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    06 h 26, le 20 octobre 2011

  • IL n'empêche Kamel que ces libérations servent d'abord le Hamas et Bibi...tu le sais bien,voyons!

    GEDEON Christian

    05 h 08, le 20 octobre 2011

  • Cet échange est avant tout une victoire triomphale de la résistance du Hamas. Qu'on ne se laisse pas berner par les faux semblants de calculs/équation 1 pour 1000. La Hamas avait démandé une liste de 6000 otages contre ce terroriste, et en fin de compte 5 ans plus tard, et après 2 guerres infructueuses pour le libérer, l'état terroriste s'est rendu à l'évidence que négocier , alors qu'il se l'interdisait, était la plus sage des résolutions.Dites vous bien que s'ils avaient pu le libérer gratos, ils n'auraient pas hésiter. Ensuite si l'intention de l'état terroriste était de donner une quote à un soldat juif, pourquoi s'arrêterait il à 1000 et pas 6000 ou 5000 ou 4000 etc..? Je crois que les racistes d'israel ont bu la coupe jusqu'à la lie, négocier, libérer meme les inlibérables selon leur code, et savoir que la prochaine fois qu'ils setrouveront dans cette situation , il faudra mieux agir pour le mieux sans trop perdre de temps. Exactement comme ce sentiment qui les anime avec le Hezb résistant.

    Jaber Kamel

    03 h 49, le 20 octobre 2011

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