Trois civils ont été tués et des dizaines d'autres blessés par les tirs des forces de sécurité contre des manifestants à al-Harak, dans la région de Deraa (sud), épicentre de la contestation lancée à la mi-mars, a indiqué à l'AFP le président de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.
Selon lui, la manifestation avait été organisée dans cette localité pour protester contre l'enlèvement par les chabbiha, des milices civiles, d'un dignitaire religieux, cheikh Wajih Kaddah.
Un quatrième civil a été abattu près de Qousseir (région de Homs, centre), où plusieurs personnes ont été blessées dans des opérations de sécurité.
Qousseir est l'une des villes théâtres depuis lundi d'affrontements entre l'armée et des hommes armés -- qui seraient des déserteurs -- au cours desquels dix soldats et un officier ont été tués, selon cette ONG, basée à Londres,
La Ligue syrienne pour la défense des droits de l'Homme, a réclamé de son côté que le président Assad soit jugé pour "crimes contre l'humanité".
"Le président, qui est le chef des forces gouvernementales assume la responsabilité directe des exactions méthodiques et continues", souligne la Ligue dans un communiqué. "Il doit par conséquent être jugé en tant qu'(auteur) de crimes contre l'humanité".
"Le comportement violent des forces gouvernementales (...) s'est traduit en des violations des droits de l'Homme comparables à des crimes de guerre", , poursuit la Ligue.
Plus de 3.000 civils ont été tués dans la répression de la contestation contre le régime syrien depuis la mi-mars, d'après l'ONU.
Lundi, 44 personnes ont été tuées dans le pays, dont onze membres de l'armée régulière abattus par des déserteurs armés, selon un bilan de l'OSDH.
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